L'acte fondateur du retour à la paix: le supplice de Brunehilde
Le supplice de Brunehaut (qu'il vaut mieux appeler dans sa forme germanique originelle, à savoir Brunehilde) a été raconté par Frédégaire. Après la mort de son mari Sigebert (roi d'Austrasie) en 575, puis de son fils, puis de ses petits-fils (en 612-613), Brunehilde était devenue le leader du camp des Austrasiens, alors alliés des Burgondes.
Elle a été livrée par les aristocrates de son camp, qui l'avaient longtemps soutenue mais s'étaient lassés de cette interminable guerre civile, au chef de l'autre camp, Clotaire II, fils de son vieux rival Chilpéric, roi de Neustrie.
Celui-ci organisa alors devant ses troupes une parodie de triomphe à la romaine, en faisant promener la reine vaincue sur un chameau, puis en la faisant attacher à la queue d'un cheval qu'on lance au galop: le corps de la reine octogénaire en fut totalement disloqué.
[...] Quand l'Empire s'est disloqué puis a disparu en Occident (seconde moitié du Ve siècle), les contrées d'Occident ont été livrées à la loi du ou des plus forts: les chefs de guerre. Or, en gaule, ceux-ci étaient essentiellement des rois barbares passés depuis quelques décennies avec tout leur peuple au service (militaire) de Rome: en particulier les Francs, installés dans le nord/nord-ouest de la Gaule, les Alamans dans le bassin du haut Rhin, les Wisigoths en Aquitaine (de la Loire aux Pyrénées), les Burgondes dans le bassin de la Saône et du Rhône. [...]
[...] Les royaumes francs au début du VII siècle (vers 613-614) Introduction L'acte fondateur du retour à la paix: le supplice de Brunehilde Le supplice de Brunehaut (qu'il vaut mieux appeler dans sa forme germanique originelle, à savoir Brunehilde) a été raconté par Frédégaire. Après la mort de son mari Sigebert (roi d'Austrasie) en 575, puis de son fils, puis de ses petits-fils (en 612-613), Brunehilde était devenue le leader du camp des Austrasiens, alors alliés des Burgondes. Elle a été livrée par les aristocrates de son camp, qui l'avaient longtemps soutenue mais s'étaient lassés de cette interminable guerre civile, au chef de l'autre camp, Clotaire II, fils de son vieux rival Chilpéric, roi de Neustrie. [...]
[...] Assistés localement par des centeniers, ils jugeaient au nom du roi ( avec l'aide de jurés locaux, choisis parmi les notables, et qu'on appelait rachimbourgs); ils levaient les troupes au nom du roi; ils géraient les biens publics situés dans leurs circonscriptions; ils rentraient les impôts ( de plus en plus limités aux impôts indirects ou tonlieux) avec l'aide de percepteurs appelés tonloyers . - les évêques, donc, considérés comme des agents du pouvoir en matière spirituelle certes, mais aussi en matière temporelle: ils sont peu à peu devenus les maîtres des cités, et le privilège d'immunité ( qui faisait d'eux les seuls représentants du roi dans les biens et domaines appartenant à leur église) leur donna dans la ville chef-lieu de la cité devenu le siège de leur église cathédrale toutes les fonctions ( judiciaires, militaires, fiscales) exercées par le comte dans le plat-pays. [...]
[...] Mais la christianisation resta longtemps limitée au monde urbain, surtout au nord de la Gaule, ou elle n'a guère pénétré les campagnes: c'est l'époque ou le mot paganus, qui signifie en latin classique homme du pagus, c'est à dire du pays ( au sens plat-pays), donc paysan, commence à signifier aussi païen. Ici, ce sont les moines qui, en accord avec les aristocrates chefs de villages, vont jouer le rôle décisif, surtout à partir du VIIe siècle. Qu'est ce qu'un moine? [...]
[...] Conclusion La royauté mérovingienne passe donc entre le Ve siècle et la fin du Vie siècle d'une royauté guerrière à une royauté territoriale ou le roi est le maître d'un territoire plus ou moins vaste. L'avenir appartient alors au peuple qui se convertira le plu tôt au christianisme fortement défendu par les évêques. Par le biais de nombreuses batailles et annexions, les Francs firent l'unité de la Gaule mais celle-ci reste sur certains points inachevée. C'est à cette époque que l'administration royale se développe et s'organise entre des charges d'origine germaniques et des charges d'origine romaine. [...]
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