Le royaume de Bourgogne (IXe-XIIe siècle)

Résumé du document

Dans les années 850-60, Lothaire II après des querelles confia le duché de Transjurane à Conrad son fidèle cousin. Malgré les dangers, son fils Rodolphe resta fidèle aux rois carolingiens et se rapproche de Charles le Gros qui lui donne le titre de « fidèle et cher marquis ». À la mort de celui-ci, il rassembla les grands et se fit nommer roi à St Maurice d'Agaune pour restaurer la légitimité carolingienne face à un Arnulf considéré illégitime. Il tenta une expédition dès 888 vers le nord, mais dut battre en retraite face à Arnulf qui lui laissa tout de même son titre.

Celui-ci voulut tout de même se venger et fit tout pour isoler Rodolphe. À deux reprises en 894 puis en 895 il crut pouvoir le capturer, mais Rodolphe s'échappa de justesse ne pouvant empêcher le pillage de la Bourgogne. La mort d'Arnulf en 899 puis de Zwentibold (Lotharingie) en 900 lui laissa du répit. Le seul danger venant du monde germanique était le duc de Souabe à sa hauteur donc peu dangereux. En 912 à sa mort, il transmet son pouvoir à son fils Rodolphe II sur un territoire cependant restreint

Extraits

[...] Le royaume de Bourgogne (IXe-XIIe siècle) Sources rares (surtout diplomatiques), mal réparties et souvent négatives. Sa non-existence aujourd'hui fait que peu d'ouvrages y ont été consacrés. Plusieurs entités de Bourgogne : - Duché de Bourgogne autour de Langres, Dijon et Auxerre - Comté de Bourgogne autour de Besançon inclus dans le royaume - Royaume de Bourgogne regnum burgundie comprenant deux royaumes. Au sud, le royaume de Provence (ou Basse Bourgogne) et au nord le royaume de Transjurane (ou Haute Bourgogne) Les deux royaumes bourguignons (888-v.930) Le royaume rodolphien Espace correspondant à peu près à la Suisse actuelle organisé autour de l'abbaye de St Maurice d'Agaune. [...]

[...] La fin de la royauté amena l'épiscopat à se tourner vers la papauté pour régler les conflits Lutte de Raimbaud d'Arles, vicaire de Victor II contre la simonie. Mais cette main mise papale qui s'exprime par la déposition d'évêques simoniaques (Gap, Sisteron) exaspère l'aristocratie laïque. Crise ouverte lors de la querelle des Investitures en 1073. Déposition de l'évêque de Die par un prélat du pape qui le remplace. Le comte du Diois refuse le prélat et se tourne vers Henri IV qui se plaint à Grégoire VII. Celui-ci maintint sa décision ce qui aboutit au conflit ouvert aggravé par la déposition d'Henri, IV en 1076. [...]

[...] En 889 et pour contrecarrer Rodolphe, Arnulf lui donna le titre royal et il se vit reconnaître un petit royaume comprenant la Provence, le Viennois et le Lyonnais. Assez bon respect dans le royaume avec de plus une ouverture à la mer. Bonnes relations avec l'Aquitaine (mariage de sa sœur avec Guillaume le Pieux. Mais royaume trop réduit pour les ambitions du successeur des Carolingiens Le temps des aventures italiennes La voie libre de la couronne impériale pour Bérenger de Frioul irritait les grands et laissait des visions possibles au jeune Louis. [...]

[...] II) Un nouveau royaume de Bourgogne (v.930-v.1020) Le tournant des années 930 Mort de Rodolphe II en 937. Son fils, Conrad trop jeune, Hugues d'Arles voulut en profiter pour envahir le royaume ce qu'il fit se mariant avec la veuve de Rodolphe et donnant la sœur de Conrad en mariage à son fils. De l'autre côté, Otton Ier fonda un monastère à Magdebourg dédié à St Maurice, saint de référence des Bourguignons. Se plaçant ainsi protecteur de la Bourgogne, il y rentra faisant se replier Hugues et récupérant Conrad. [...]

[...] On s'attacha à mettre en place les principes grégoriens. Mais cette crise affaiblit les imbrications laïcs/ecclésiastiques si importantes autrefois. De même rupture Bourgogne/empire accentuée par la réforme grégorienne. On voit un revirement du côté papal et de moins en moins d'influence des empereurs Exemple de la Provence, domaine quasi papal Bibliographie proposée Pouvoirs, Église et société : France, Bourgogne, Germanie : 888-1120 / [sous la direction de] Marie-Céline Isaïa, Laurent Jégou, Emmanuelle Santinelli-Foltz ; [avec la participation de] M. Brand'Honneur, V. Gazeau, K. Krönert . [...]