Protéger les populations, assurer le bien-être des populations, islam médiéval, justice, 10e-15e siècle
Intervention du pouvoir islamique chez ses sujets passe par la justice, commerciaux, matrimoniaux, entre héritiers, de voisinage… Plusieurs types de solutions :
- conciliation : résolution à l'amiable des conflits par des notables ou juristes privés, muftis sont des juristes privés sollicités par des individus pour donner leur avis, ce n'est pas contraignant, c'est un conseil.
- arbitrage : les deux adversaires se mettent d'accord à l'avance pour soumettre le conflit à un tiers et se mettent d'accord pour respecter la décision. Procédure antique que l'on retrouve dans le droit musulman.
[...] En 1243 le dernier sultan ayyoubide avait procéder à la nomination de 4 professeurs de droits pour une madrasa, école. Exception d'al-Andalus, depuis le 9e le malikisme est dominant. Se renforce sous les Almoravides également au Maghreb. Les cadis au service du pouvoir ? Nommés et révoqués par le souverain, bien payés par le pouvoir. De ce point de vue, justice considérée comme une expression de la propre justice du souverain. Tentation d'intervenir dans la pratique des juges pour la raison d‘Etat. [...]
[...] Fonction en Orient, cadi attaché au souverain, lui sert de conseiller juridique, peut éventuellement nommer lui-même des cadis mais rare. Au Maghreb puis al-Andalus le grand cadi est appelé cadi de la communauté, qâdî al-jamâ'a. - En dessous, chaque grande ville a son cadi, ce que les musulmans qualifient de métropoles (misr), définie comme une ville à grande mosquée où l'on donne le sermon, le khutba. Ca signifie une grande population, elles sont donc peu nombreuses. Population augmente ce qui crée plus de grande mosquée. [...]
[...] Le cadi ne peut torturer pour obtenir des aveux. Pendaison, crucifixion, noyade, lapidation, bûcher. Aussi, le piétinement par des éléphants. Pour les voleurs de sépultures, châtiment de l'écorchement. Il y a aussi des châtiments post-mortem pour les hérétiques, exposition de corps sur les citadelles, têtes de vaincus sur des pics Exemple, début 10e, exécution d'un mystique, al-Hallâj, à la cour abbasside. Prêchait une union avec Dieu, amour les unissant. Propos considérés ambigus voir hérétique à propos par exemple du pèlerinage, disait que le pèlerinage pouvait être effectué dans son cœur. [...]
[...] Pour les cadis et pour le pouvoir du souverain. Les peines les plus graves ne doivent dépasser ce qui est prévu par le droit musulman. Nombre maximal de coup de fouet varient entre 80 et 100 coups de fouets pour les juristes, censés garantir la survie du prisonnier. Ils craignent aussi que la raison d'Etat n'influence les jugements. Se plaignent qu'un certain nombre d'émirs exercent de plus en plus des prérogatives judiciaires, fin 15e forme de privatisation de la justice avec des émirs qui sans délégation sultanienne tiennent audience judiciaire chez eux, qui concurrencent celle des cadis. [...]
[...] A leur tour les almoravides puis almohades adoptent l'institution du grand cadi. Les Fatimides aussi, au départ il n'y avait qu'un seul grand cadi à Bagdad, une fois arrivés en Egypte ils en instituent d'autres. Sous les Mameluks les sultans nomment les grands cadis. Le reflet d‘une politique juridico-religieuse Savants en sciences religieuses et juridiques appartiennent à des écoles juridiques, madhhab. En nommant un cadi, le sultan choisit une école, soit qu'il préfère ou soit ce que le peuple attend. [...]
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