histoire de l'art, prince, arts et la ville, art princier, oeuvres d'art, mécénat princier
L'art princier est plus un art d'imposition que d'explication donc il peine à s'imposer au sein du paysage urbain.
Cela n'empêche pas le prince d'essayer de s'imposer dans l'espace urbain avec la diffusion d'oeuvres d'art : palais princiers, héraldique, statues princières, mécénat religieux.
De plus, il y a des possibilités de répliquer de l'art princier : les grands officiers de la cour répliquent l'art princier à leur échelle, et là l'art princier rentre directement en contact avec la ville (ex : le palais de Jacques Cœur à Bourges).
[...] Le prince peut aussi apposer sa marque sur la ville de manière plus modeste avec l'héraldique. Le déploiement du mécénat princier dans la ville L'articulation du palais avec la ville C'est une des premières relations entre le prince et la ville, c'est par là que se manifeste la volonté du prince de s'imposer à la ville. *Milan est une ville ronde le cœur civique de la ville est constitué de la cathédrale (duomo), de la cour ducale (corte ducale, où il y a le premier palais des Visconti), ancien palais communal. [...]
[...] Conclusion : Exposer un art princier dans la ville, c'est aussi s'exposer aux représailles d'un peuple et c'est ouvrir au peuple un espace de révolte qui passe par la destruction de l'art princier. Déployer un art princier dans la ville, c'est prendre un risque. Pour les auteurs de la Renaissance, la beauté de l'art princier doit paralyser la fureur du peuple, mais c'est un échec : lors des révoltes, on s'en prend en premier à l'art princier. Il faut attendre le XVIIe siècle pour voir des statues équestres de souverains orner de façon indépendante les places. [...]
[...] La figure idéale du prince est celle du prince bâtisseur. La magnificence s'exprime dans la construction de bâtiments dépassant le cadre de son palais car ces bâtiments doivent servir le bien public. Louis IX, fondateur d'hospices (ex celui de Pontoise), d'édifices religieux comme la Sainte Chapelle de Paris, est l'archétype du prince bâtisseur. On voit une multiplication dans la représentation de l'image du prince bâtisseur : figuration du prince en train d'offrir à un Saint la maquette d'un bâtiment qu'il va construire, ou cérémonie de la pose de la première pierre. [...]
[...] Une tour monumentale (la tour de Bramante) est le siège symbolique du pouvoir ducal et domine l'ancienne place du marché transformée en place ducale. Sur cette place, on fait alterner des médaillons avec profils ducs de Milan et empereurs romains : assimilation de cette place à un forum impérial. * A Pienza, on voit une autre tentative de réalisation de ville idéale. A l'origine, c'est un petit bourg. C'est le lieu de naissance de Pie II. Quand ce dernier arrive au pouvoir, il transforme sa ville natale et tente de construire une ville idéale. Il confie ce projet à Bernard de Rosselino. [...]
[...] Ces cérémonies se tiennent encore dans le quartier civique, et notamment les mariages princiers. A cette occasion, un cortège permet au prince d'aller du cœur de la ville au palais. Exemple : en 1490, pour le mariage de Ludovic le More, Leonard de Vinci dresse des arcs de triomphes temporaires sur tout le trajet de la cathédrale au Castello Sforzesco. Autre cérémonie : celle de la prise de possessions de la ville de Rimini par Francesco Montefeltro. Le prince peut aussi se déployer dans la ville par l'héraldique, qu'elle soit pérenne ou éphémère. [...]
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