Royaume mérovingien, Clovis, la Gaule, Childéric, Thuringiens, Dagobert, Clotaire II, Pépin Ier, Pippinides, Carloman, Charles Martel
Comment qualifier les royaumes constitués par les peuples venus du Nord et de l'Est sur le territoire de la partie occidentale de l'Empire romain ?
- barbares : c'est la façon dont les Romains les qualifiaient, parce qu'ils parlaient une langue pour eux incompréhensible ;
- germaniques : tous ces peuples utilisent bien une langue de ce groupe, mais l'utilisation du terme par le nationalisme allemand et ses pires avatars l'a disqualifié ; depuis 1945, certains historiens allemands refusent de l'utiliser.
[...] Il n'est pas nouveau que tu commences à être ce que tes parents ont toujours été. Avant tout, il faut faire en sorte que le jugement de Dieu ne t'abandonne pas, là où ton mérite parvient à ce très haut sommet ; donc, peu importe qu'il soit païen : pour l'évêque, il est l'élu de Dieu ; impossible de connaître les raisons autres que politiques qui l'on conduit à se faire baptiser : l'influence de sa femme Clotilde est peu sûre ; en revanche, il mesure l'intérêt politique ; si le lieu et le desservant du baptême (Rémi, à Reims) semblent vraisemblables, la date a fait l'objet de controverses multiples ; la plus probable semble celle de Noël 508. [...]
[...] c/le rôle social et politique des évêques pour la plupart issus de l'aristocratie gallo-romaine : les familles sénatoriales se muent en familles sacerdotales : Grégoire de Tours compte dans son arbre généalogique huit évêques ; il est le seul pouvoir dans les cités : il entretient les bâtiments publics être riche) ; il assure, sur les deniers de l'église ou les siens, l'assistance publique ; il exerce la justice ; négocie avec le roi le montant des impôts pour ses ouailles et lui-même ; on comprend donc aisément l'intérêt pour Clovis de cette alliance pour gouverner son royaume. [...]
[...] II/De Clovis à Dagobert (511-639) 1/Une royauté partagée a/la poursuite des conquêtes le partage du royaume entre les fils de Clovis avant la réunification par Clotaire Ier en 558 n'empêche pas de parachever la conquête de la Gaule ; en 534, les Francs s'emparent de la Burgondie ; en 537, ils annexent la Provence : atteignent enfin la Méditerranée. b/la faide royale en 561, quatre rois succèdent à Clotaire (carte), bientôt réduits à trois par la mort de Caribert, ce qui aboutit à une lutte féroce ; rivalité même pour l'alliance avec les Wisigoths : Sigebert épouse Brunehaut et Chilpéric sa sœur Galeswinthe ; en 570, celle-ci est retrouvée morte Sigebert accuse Chilpéric et sa concubine Frédégonde et réclame vengeance ; il va s'ensuivre, jusqu'en 613, guerres civiles et assassinats ; une histoire rocambolesque ; finalement, les grands de son propre royaume, excédés, livrent Brunehaut à Clotaire II, fils de Chilpéric, ce qui conduit à la réunification. [...]
[...] Conclusion : donc un changement de dynastie en douceur grâce à l'œuvre de Charles Martel, Carloman et Pépin, qui ouvre sur la réussite carolingienne. [...]
[...] c/le rôle croissant des monastères utilisés non seulement par le roi contre les évêques, mais par les aristocrates locaux dont la puissance va croissant ; fonder un monastère apporte du prestige, surtout si l'on possède des reliques du fondateur ; souvent des fondations familiales, de femmes autant que d'hommes, dotées en terre, qui marquent le territoire de l'aristocrate ; cf. le monastère féminin de Nivelles fondé par Itte, veuve de Pépin Ier de Landen (cf. infra), pour sa fille Gertrude qui en fut la première abbesse, sur les terres patrimoniales. [...]
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