Pouvoir carolingien, chrétienté, Pépin le Bref, Charlemagne, héritage germanique, royaume franc, Louis le Pieux, serment de fidélité, comendacio, féodalité
La tradition chrétienne participe à la redéfinition du pouvoir. Cela sert ses intérêts et lui permet de réaliser sa vocation universaliste. Pour s'aider, elle convoquera le souvenir de l'Empire romain. Cependant, il reste tributaire de ses origines franques et les souverains successeurs ne parviendront pas à s'en débarrasser.
[...] Une solution est imaginée pour préserver l'unité de l'empire dans un texte qu'il promulgue de son vivant : l'ordination de l'empire. L'aîné de ses fils, Lothaire, est couronné et associé au pouvoir impérial. À la mort de Louis, ce fils devra avoir seul le pouvoir impérial. S'il a des frères, des terres doivent leur être remises. Les pouvoirs des frères de Lothaire leur seront délégués par l'empereur. En 817 : Louis se remarie. Ce remariage entraîne des conflits entre les demi-frères. En 843 : traité de Verdun, Lothaire se résout à la division de l'empire en 3 parties. [...]
[...] Le ministerium carolingien La fonction royale devient un ministère. Il fait de Charlemagne le protecteur des faibles et l'Église. Il fait aussi de Charlemagne le justicier de la paix voulue par Dieu. Le ministère va développer sa propre doctrine à partir des saintes Écritures. Le ministère remis au roi peut être contrôlé par le clergé. Si le souverain en fait mauvais usage, l'église peut prononcer des peines à son encontre, voire être déposé. Le roi n'est donc pas propriétaire du royaume. [...]
[...] Charlemagne fait d'abord référence à une fidélité négative due par l'homme libre à son souverain. Il ne doit pas porter atteinte au roi. Ensuite, la fidélité devient positive. Elle implique des devoirs et des obligations du vassal auprès de son souverain. Les grands vont imiter le roi et vont avoir recours à des serments de fidélité. Cela contribue à faire échapper au roi des liens personnels avec ses sujets La comendacio Les rois vont recourir à un nouveau mode de création de relations personnelles ; la comendacio. [...]
[...] L'efficacité des comptes est mise à mal, car seuls les plus puissants des comtes peuvent être aidés d'un second, le vicomte. B. Les missis dominicis Ce sont des contrôles des comptes. Ils sont constitués d'un clerc et d'un laïc. Ils inspectent les comtés, recueillent les plaintes des administrés. Ils font ensuite des rapports au souverain. Ils ont également des compétences judiciaires : peuvent juger à la place du compte et réforment les abus en matière judiciaire. Peuvent révoquer des fonctionnaires qui agissent pour le comte et dont les administrés se seraient plaints. [...]
[...] La redéfinition du pouvoir A. La dimension chrétienne Dès le règne de Pépin le Bref, une nouvelle solennité intervient dans l'investiture du roi des francs. Il est sacré 2 fois (751/754) par des évêques de Gaule et de Mayence. Ce second sacre, par le pape, est très important : il est réalisé par le chef de l'Église catholique et aussi par son déroulement. Lors de son sacre, il sacre Pépin et ses fils. Il noue une nouvelle alliance entre la royauté et l'Église, mais également avec Pépin et ses descendants. [...]
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