Population laborieuse byzantine, producteurs des campagnes, période byzantine, règne d'Héraclius, Egypte, Dèmètrios Tzagastès, Eklogè, Philarète, Cyrille le Philéote, villages d'Anastasioupolis, l'évêché de Sébastè, parèques, praktika
Cerner la population laborieuse à Byzance se heurte à une difficulté majeure, d'ailleurs fréquente dans le monde médiéval. Les travailleurs eux-mêmes ne nous ont laissé aucun écrit. Ils apparaissent seulement à travers des documents de la pratique, notamment lorsque des paysans vendent ou donnent leurs terres à des monastères, ainsi que dans les praktika, listes de paroikoi avec leurs obligations fiscales conservées dans les archives de ces mêmes établissements.
[...] La production prenait sûrement une forme plus industrielle encore dans le domaine du verre, qui fournit notamment les mosaïques. Des ateliers de verrerie de modestes dimensions sont attestés, servant sans doute pour les objets en verre de la vie quotidienne (Henderson, Mango 1995, p. 346). Mais ils ne sauraient suffire à expliquer comment on fabriquait les grandes vitres décorées qui ornent par exemple les fenêtres du monastère du Pantokrator édifié autour de 1136 ou la production massive de mosaïque, à l'évidence semi-industrielle (Cutler 2002), exportée par exemple à Kiev pour la cathédrale Sainte-Sophie, mais aussi en Sicile. [...]
[...] La population laborieuse byzantine Cerner la population laborieuse à Byzance se heurte à une difficulté majeure, d'ailleurs fréquente dans le monde médiéval. Les travailleurs eux- mêmes ne nous ont laissé aucun écrit. Ils apparaissent seulement à travers des documents de la pratique, notamment lorsque des paysans vendent ou donnent leurs terres à des monastères, ainsi que dans les praktika, listes de paroikoi avec leurs obligations fiscales conservées dans les archives de ces mêmes établissements. Parmi les textes narratifs, seules les Vies de saints montrent un certain intérêt pour les producteurs, mais elles n'émanent évidemment pas d'eux et se raréfient fortement à partir de la fin du XIe siècle. [...]
[...] M.-F. Auzépy, « De Philarète, de sa famille et de certains monastères de Constantinople », in Jolivet-Lévy, Kaplan, Sodini 1993, p. 117-135. Vie de Cyrille le Philéote, éd. E. Sargologos, La Vie de saint Cyrille le Philéote, moine byzantin († 1110), Bruxelles 1964 (Subsidia Hagiographica respectivement c p. 104-107, c p. 225-226 et c p. 99-101. [...]
[...] Le problème se pose alors de savoir comment ils fonctionnent. En effet, Léon VI a déclaré affranchir la totalité des esclaves impériaux, ce qui semble exclure ce type de main d'œuvre. S'il s'agit d'ouvriers salariés, ils rentrent évidemment chez eux le soir, ce qui pose la question du maintien des secrets de fabrication. Du reste, les interdictions très précises édictées à l'encontre des serikarioi dans le Livre de l'Éparque montrent que ceux-ci disposent déjà des techniques de fabrication des tissus théoriquement prohibés (kekolumena). [...]
[...] Il s'agit déjà vraisemblablement d'exploitations agricoles. Les parèques réapparaissent dans nos sources au début du IXe siècle. Le chroniqueur Théophane accuse Nicéphore Ier d'avoir soumis au kapnikon (impôt par feu) les parèques des établissements de charité, églises et monastères impériaux. Cet impôt familial signifie qu'il s'agit bien de travailleurs agricoles, en l'occurrence installés sur des terres impériales. D'autant que l'auteur accuse également l'empereur d'avoir confisqué une partie des terres de ces institutions en reportant l'impôt des terres confisquées sur les autres, alourdissant ainsi l'impôt des domaines et parèques restants ; les terres confisquées ont bien été retirées avec leurs exploitants, les parèques. [...]
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