Philippe Auguste, autorité capétienne, monarchie capétienne, transformation administrative, mutations
Né le 21 août 1165, Philippe nommé Dieudonné est l'héritier que Louis VII attendait de longue date. Ce roi incarne une nouvelle ère pour la monarchie capétienne, celle d'une nouvelle puissance au sein du royaume mais aussi en occident. Sa réussite tient à de nombreuses circonstances : les efforts des deux Louis, son règne long mais aussi ses compétences politiques : un chanoine de Saint Martin de Tours en dit ceci : « il se montra le dompteur des superbes, le défenseur de l'Eglise et le nourrisseur des pauvres ». Efficace, pragmatique, assez bon guerrier, il rassemble toutes les qualités nécessaires pour régner.
[...] La monarchie féodale existe bien avant Philippe II mais c'est à partir de son règne que les capétiens vont pouvoir davantage l'exploiter. En effet jusqu'à Louis VII, encore beaucoup de seigneurs conservaient leur indépendance. Désormais, en prêtant tous hommage, le roi peut les utiliser et de plus en plus figure au-dessus de la pyramide féodale en ne prêtant hommage à personne. Il cherche donc à s'assurer de ses vassaux directs mais aussi de ses arrières vassaux en exigeant par exemple qu'ils réservent leur fidélité pour lui et non pour leur seigneur. [...]
[...] De plus, il ne fait pas associer son fils montrant la transmission plus contestée. Ce qui montre aussi le nouvel éclat de la monarchie sont les funérailles de Philippe : il est exposé à la vénération de ses sujets avant l'inhumation et le rôle de nécropole pour Saint Denis se précise. La dynastie est d'autant plus légitimée et ancrée puisque Philippe se marie avec Isabelle de Hainaut, descendante des carolingiens fusionnant ainsi les deux maisons et cassant la prophétie de Saint Valéry selon laquelle, le pouvoir reviendrait aux carolingiens après 7 générations de roi capétien. [...]
[...] Ce règne de Philippe Auguste marque en fait un temps de rayonnement pour le royaume sur l'Occident voire au-delà comme en témoigne la présence de la noblesse française au Proche-Orient. [...]
[...] Pour autant, par ses conquêtes qui permettent de fidéliser une clientèle par l'octroi de terre, de chartes communales, privilèges urbains et par l'imposition de nouveaux représentants royaux, son autorité s'accroit. Ainsi pour le Vermandois et l'Artois qui appartenaient à la Flandre, il prolonge les institutions, identiques aux capétiennes. Mais pour la Normandie, il supprime le sénéchal beaucoup trop puissant mais garde l'Echiquier pour son rôle de contrôleur financier. Les représentants locaux sont remplacés aussi pour y apposer les institutions capétiennes. [...]
[...] Enfin les taxations diverses comme sur les Juifs qui sont courantes. La réussite de Philippe vient alors donc de cette croissance des revenus de la couronne .3) Finances : les dépenses Elles sont multiples : entretien du domaine et de l'administration, frais de l'hôtel du roi et surtout la guerre qui coûte cher car très présente et par les soldes à payer aux chevaliers qui servent après le temps réglementaire d'une chevauchée qui est de 40 jours. Les fortifications coûtent aussi très chères. [...]
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