Histoire médiévale occidentale, papauté, droit romain, curie, droit canon, Eglise, Constantin, Charlemagne, traité de Verdun, christianisme, Europe, souveraineté, compilations de Justinien, Pierre Legendre
L'Eglise est une institution de référence depuis la chute de l'Empire romain, et à ce sujet deux événements clés sont à retenir : en 312 la conversion au christianisme de l'empereur Constantin, et en 843 le partage de l'Empire de Charlemagne suite au traité de Verdun. Aux XIe-XIIe siècle, la papauté intervient dans les affaires publiques par le gouvernement qu'est la curie.
Suite au partage de Verdun on constate le développement des villes et universités qui accueillent les chrétiens de toute l'Europe et favorisent la transmission des savoir. C'est également le retour du droit romain, un réservoir conceptuel dont les conseillers juridiques des papes et du roi ont besoin pour forger leur autorité.
[...] Droit public écrit : pierre importante dans ce prototype de l'Etat qu'est le gouvernement de l'Eglise. L'Eglise de Rome a donc préfiguré l'organisation des Etats modernes. Peu à peu, ces Etats ont mis en place des gouvernements centraux, une justice royale, ont légiféré par des lois et ont créé des textes (ordonnances royales des Capétiens), comme l'Eglise. Décret de Gratien : c'est avec le droit canon que naît la représentation et représentativité. Création de la personne morale (universités, abbayes, villes) avec des droits associés. [...]
[...] La chrétienté latine médiévale préfigure de l'Europe, qui naîtra avec Luther et sa Réforme. 1er capitalisme médiéval avec les villes : ordre économique de Citeaux (Cisterciens et Franciscains). Débats sur le rapport à l'argent : Cluny : manifester sa puissance par de grands édifices pour susciter l'adhésion des croyants thésauriser la richesse, l'accumuler : centralité de l'argent. Citeaux : ordre cistercien de stricte observance de l'ordre de saint Benoît il ne faut pas thésauriser mais faire circuler les richesses : réinvestir les bénéfices du travail. [...]
[...] Deux papes doivent coexister avec le retour à Rome : un soutenu par le roi de France à Avignon. 1414-1418 : Concile de Constance qui met fin au conflit sous l'initiative de Jean XXIII, qui pensait être confirmé dans ses fonctions mais c'est la Papauté de Rome qui subsiste. Le pouvoir pontifical affaibli, il faut redorer l'image de la Papauté : redevenir monarques absolus. Les Papes empruntent alors aux souverains laïcs la pratique du couronnement, utilisent la force militaire pour la reconquête de terres, et mènent le mécénat et la reconstruction de Rome. [...]
[...] Mettre fin à la simonie (vente de titres et d'indulgences) et au nicolaïsme (concubinage prêtres). La réforme grégorienne prend un impact politique avec le Dictatus Papae : pouvoir de déposer les princes, le Pape ne peut être jugé par personne la Pape est un roi absolu hors des lois. Objectif du pape : empêcher un contrôle politique sur l'Eglise dans l'espace chrétien. Le pape romain veut montrer qu'il a le pouvoir sur toutes les Eglises du monde : il s'oppose à l'empereur du Saint-Empire Germanique qui s'arroge le contrôle de la religion dans son Empire. [...]
[...] Il peut ordonner des quêtes ou convoquer tout Chrétien devant la justice (droit canon). Dès le s : le Pape a voulu sortir de son autorité spirituelle prétentions politiques. Le Pape se donne le droit de déposer les Princes qui ne respectent pas la loi chrétienne. Armes du Pape : excommunication des Princes jeter l'Interdit : dans la région du souverain, tous ceux qui l'accompagnent sont privés des sacrements anathème : exclure définitivement Eglise. Erasme dénonce les dérives de la papauté et les prétentions temporelles du Pape. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture