Palais, papes d'Avignon, cité des papes, cité liturgique, Clément V, Eglise
Clément V s'installe provisoirement à Avignon en 1309. Il arrive à Avignon à cause de l'insécurité qui règne à Rome (insécurité maintenue par les grands clans romains, qui sont aussi de grandes familles cardinalices).
Ce pape français s'installe à Avignon car il attend la tenue du concile de Vienne (concile qui prononce la dissolution définitive de l'Ordre du Temple). Avignon est proche du royaume de France sans en faire partie (terre d'Empire). Celui qui possède la seigneurie sur Avignon est Charles Ier d'Anjou (comte de Provence) qui est dans le même temps le vassal du pape pour le royaume de Sicile.
Autre raison : la proximité avec le Comtat Venaissin, qui appartient déjà à l'Eglise (depuis 1274).
[...] Le pape est en son palais comme il était à Rome. III/ La cité de gouvernement Le pape amène avec lui l'ensemble de la curie pontificale. Elle se décompose en deux grands ensembles : la maison du pape (services domestiques autour de la personne du pape) et l'ensemble des organismes de gouvernement. Les organismes de gouvernement se décomposent en 4 grands ensembles : - la Chambre apostoliques (service financier) - la Chancellerie apostolique - la Pénitencerie apostolique - l'Audience des causes apostoliques (tribunal judiciaire). [...]
[...] Le palais rasé et reconstruit par Jean XXII (élu en 1316) qui entreprend de très grands travaux de réorganisation de ce palais. Il nomme un maître des œuvres (magister operum) qui dirige le chantier. Ce maître d'oeuvres fait partie de ses familiers. Il ne reste rien du palais de Jean XXII (quand Benoît XII construit le palais vieux il le construit sur le palais antérieur). Jean XXII fait venir comme peintre un franciscain, Pierre du Puy, qui reçoit le titre de pictor capelle (peintre de la chapelle). [...]
[...] Le palais ne connaît quasiment plus de travaux par la suite. La construction du palais est une sorte de modèle car c'est une véritable forteresse urbaine au milieu de la ville en remplacement de l'ancien palais épiscopal. Ses innovations architecturales sont reprises et amplifiées par les princes d'Europe. Le palais présente également des innovations picturales. Le Palais joue un rôle de relais dans la transmission des formes artistiques, notamment picturales (dans le sens Italie France, avec notamment l'introduction perspective en France) et musicales (dans l'autre sens). [...]
[...] Le pape est au cœur du palais et au cœur de la chrétienté. A l'origine isolée, la tour du pape est ensuite reliée au palais vieux (où se trouvent les services administratifs, la chapelle etc. Le palais est en forme de cloître. On relie ces deux espaces par un espace intermédiaire qui fait communiquer une partie publique et une partie plus privée. Dans cet espace intermédiaire, on aménage un espace pour doubler la surface des appartements privés (comme un sas). C'est ce qu'on appelle la chambre de parement. [...]
[...] Cela permet de filtrer l'accès au pape et de hiérarchiser les espaces. Le pape continue à recevoir dans la première chambre (la chambre du pape). L'intimité avec le pape se mesure à l'accès à la chambre du pape. Cette bipartition de la chambre va se diffuser et être reprise dans tous les palais princiers. Ce modèle est amplifié : la tripartition (chambre de parement, chambre, chambre de retrait). Ici, la chambre de parement sert aussi d'antichambre (de sas d'attente). C'est aussi là que l'on célèbre un certain nombre de cérémonies pontificales : création de nouveaux cardinaux (remise de la pourpre cardinalice), cérémonie de la rose d'or (remise de cette rose à un personnage laïc que le pape veut honorer pour défense de la papauté). [...]
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