Empire romain, empire tardif, paganisme, christianisme, Religion, religion polythéiste, religion civique, persécution, Valérien, Constantin, Valentinien, Valence, hénothéisme, Julien
L'empire tardif, monde de l'Antiquité tardive, est caractérisé par la grande importance du religieux, avec une évolution des modèles religieux. On a l'émergence de phénomènes qui connaissent un développement important, notamment l'émergence progressive de l'individu qui transparait dans le domaine religieux (on passe du communautaire à l'individu).
Le monde tardif est aussi caractérisé par une transition des religions civiques polythéistes traditionnelles vers le Christianisme qui s'impose progressivement. Le Christianisme, au IIIe siècle, est très dynamique, mais encore peu important (vers 300, il y a entre 5 et 10 % de chrétiens dans l'empire). Au IIIe siècle jusqu'à la mort de Maximien Gaïa, la période est marquée par des violences et persécutions. Vers 312, Constantin se convertit, et les choses sont modifiées radicalement. Le Christianisme devient religion de l'empereur et non de l'empire, le Christianisme se met à croître et les Chrétiens sont plus nombreux. Le basculement intervient surtout vers 400 ou après, il y a alors au moins 50 % de chrétiens dans l'empire.
[...] Quand les auteurs chrétiens les racontent, ils veulent montrer la puissance du dieu chrétien. A partir de là, ce n'est pas représentatif de ce qu'il se passait partout. On a plutôt une forme de cohabitation, on trouve un terrain neutre à l'intérieur des cités. Les notables partagent une éducation identique (la paideia = éducation littéraire des élites fondée sur l'étude des auteurs classiques), avec une manière de s'exprimer, une culture littéraire et des valeurs communes. Nectarius fait référence à cette éducation quand il écrit à Augustin. [...]
[...] Des chrétiens sont chassés. Dans le même temps, Dioclétien prend des mesures contre les manichéens (en 302), adeptes de la religion perse de Manie (considèrent que le monde est un champ de bataille entre le bien et le mal). Il décide de pourchasser les manichéens (livres et chefs brûlés) pour défendre les traditions religieuses antiques romaines. En 303, on a le début de la persécution contre les chrétiens, pour les mêmes raisons. Dans un premier temps, en février 303, à Nicomédie (siège du palais de Dioclétien), l'église est détruite par les soldats et les écritures sacrées confisquées. [...]
[...] On sur la période, des poursuites ponctuelles, sporadiques : Les chrétiens ne sont pas pourchassés tout le temps, et vivent en paix de manière générale, mais des arrestations ont lieu de temps en temps. Les chrétiens ne se cachent pas à cette époque. On a une menace réelle mais qui n'est pas une chasse généralisée ou permanente. Pendant longtemps, on a défendu l'idée d'une loi/mesure contre les chrétiens. Aujourd'hui, on pense qu'il n'y a pas de loi contre les chrétiens avant 250. En revanche, il n'est pas permis pour autant d'être chrétien et lorsqu'ils sont jugés, ils le sont en vertu de lois existantes ou des pouvoirs de contrainte du gouverneur. [...]
[...] Petit à petit, l'affaire s'étend. Cela implique assez vite les couches sénatoriales de la ville. Ce procès frappe des païens pour divination, magie (lien étroit avec l'empoisonnement). En Orient, on a des procès très différents. L'empereur Valence est au pouvoir, et rencontre des difficultés en 365 - 366 avec Procope (fait partie de la famille de l'empereur Julien). A la mort de Julien en 363, Procope, qui n'est pas présent sur place, est dans un autre corps expéditionnaire, et lorsque l'armée se réunit pour élire un empereur, il n'est pas là et Jovien est désigné. [...]
[...] Les régions touchées sont l'Orient romain, l'Égypte, l'Afrique et Rome. En 258, deuxième mesure plus radicale : Sacrifice ou mort. Cela fait un an que certains évêques refusent de sacrifier et Valérien en tire la conséquence. Les évêques doivent revenir aux cérémonies communes pour vivre. Dans le même temps, des mesures visent les notables chrétiens. On comprend que l'empereur veut priver les chrétiens de leur influence sociale (on s'en prend aux chefs/notables) et stopper la vie religieuse chrétienne. Fructueux de Tarragone est tué en Espagne en 259, et Cyprien de Carthage, évêque, en 258. [...]
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