Nîmes, ville du sud de la France actuelle située à vingt-cinq kilomètres du Rhône et environ quarante du littoral méditerranéen, est surtout connue pour les vestiges romains qu'elle abrite. Ses nombreux monuments sont une preuve indélébile de l'exceptionnel rayonnement de la cité. En effet, elle vit sous l'Empire romain l'une des périodes les plus prospères de son histoire. Cependant dès le IIIe siècle un affaiblissement notable se fait sentir. Les infiltrations barbares se multiplient et tendent à s'accentuer, Rome perd de son prestige et tout l'empire en pâti, Nîmes y comprise. La cité perd sa place de carrefour routier et commercial qui faisait alors sa renommée.
Déjà, avant même le début du Moyen-Âge elle est victime d'invasions barbares. Ce sont ces mêmes invasions qui causèrent la chute de l'Empire romain. Ainsi, on voit déferler sur Nîmes une première vague d'envahisseurs en 407 après J.-C, ce sont les Vandales de Crocus. Cependant il est préférable de parler d'infiltrations plutôt que de véritables invasions. Pourtant durant le Moyen-Âge, période qui dure près de mille ans, la cité n'a pas disparu malgré la chute de la civilisation romaine dont elle tirait beaucoup de sa puissance.
Comment Nîmes, après la brillante période romaine, traverse-t-elle le Moyen-Âge ?
Il s'agit de s'intéresser tout d'abord à l'ancienne cité romaine affaiblit durant la période du haut Moyen-Âge, c'est-à-dire entre le Ve et le Xe siècle. Pour cela il faut connaître les invasions ayant touchées Nîmes altérant ainsi sa puissance et les mutations sociales, religieuses et administratives qui en découlent. Par la suite il faut voir la cité nîmoise au Moyen-Âge classique soit de la fin du Xe au milieu du XIIIe siècle qui correspond à une période de renaissance ternie par la croisade des Albigeois. Dans cette partie il est important d'aborder le renouveau économique de la ville ainsi que la mise en place du consulat et la croisade. Enfin, il est intéressant d'étudier la période du bas Moyen-Âge, c'est-à-dire du milieu du XIIIe à la fin du XVe siècle, pour s'apercevoir des limites d'une ville hostile au pouvoir royal en se focalisant sur le déroulement de son expansion puis sur les malheurs dont elle est victime et enfin sur ses relations avec le pouvoir royal (...)
[...] Vers 1320 la population Nîmoise est estimée à plus de personnes, ce qui est loin d'être négligeable pour une ville médiévale. C'est à ce moment-là que Nîmes nous montre ses limites. En effet, une telle population suppose des moyens colossaux pour subvenir à ses besoins. Cependant, la terre ne permet plus de nourrir un si grand nombre de personnes. De plus, un changement climatique poussant vers un refroidissement de la région n'aide pas à augmenter le rendement des récoltes. On assiste alors à de nombreuses disettes. Celles des années et 1491 sont catastrophiques. [...]
[...] Au XIII e siècle, les arènes abritent aussi une prison. b)Naissance du consulat Le terme de consulat, au sujet de la ville de Nîmes, est mentionné par écrit pour la première fois en 1144. On suppose qu'il existait cependant dans la tête des Nîmois déjà quelques années auparavant après la révolte des arènes, en 1124. Le consulat est un mode de gouvernement concernant les villes, c'est un pouvoir municipal. Il permet à ces dernières de se défendre et de s'administrer elles-mêmes. [...]
[...] Ce mouvement est très répandu en Septimanie. Dans sa lutte contre l'hérésie, le pouvoir pontifical décide de réprimer ce mouvement en 1208. On assiste alors à la célèbre croisade des Albigeois. Nîmes n'est pas directement touchée par cette croisade mais elle en subit tout de même de nombreuses conséquences. En 1207, le comte de Toulouse Raymond VI est excommunié. Le peuple Nîmois en profite pour se rebeller et dirige désormais seul la cité. Le comte dont le pouvoir diminue de plus en plus veut se réconcilier avec la ville. [...]
[...] Conclusion : L'histoire de Nîmes au Moyen-Âge, période très longue, est faite de hauts et de bas. La ville traverse les siècles au gré des péripéties dont elle est actrice. Des vagues d'invasions germaniques, musulmanes et enfin franques ont rythmé la vie des Nîmois durant les premiers siècles de cette période qui fut pour la cité bien éloignée du faste de l'époque romaine. Des mutations l'ont touché à tous les niveaux de la société du fait de l'enrichissement apporté par les envahisseurs. [...]
[...] De plus, en 1187 les Nîmois obtiennent le droit d'exporter leurs produits en Terre Sainte. Leur champ d'action tant désormais vers l'international. Toutes ces améliorations commerciales ne sont pas sans répercussions sur l'ancienne cité romaine. Ainsi, on observe très clairement une résurrection architecturale de la ville. En 1194, le comte de Toulouse autorise la construction d'une enceinte continue. Elle correspond à peu de chose près à l'actuel écusson. Des murs massifs de près de 12 m de haut complétés par de nombreuses tours et de sept portes fortifiées sont érigés. [...]
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