Sciences humaines et arts, Naissance des universités, Occident médiéval, cadres corporatifs, universitas, studium generale, théologie, arts libéraux, autonomie universitaire, universités royales, Authentica Habita
La renaissance du 12ème siècle est inorganique, anarchique, désordonnée. A partir de la fin du 12ème se produit un vaste mouvement de mise en ordre du monde des écoles, un mouvement d'organisation de ce qui ne l'était pas, de structuration, d'institutionnalisation qui débouche sur la naissance des universités. Cette naissance ne change rien aux méthodes d'enseignement, aux disciplines enseignées, aux autorités enseignées, il s'agit ''uniquement'' d'un mouvement de structuration et d'organisation.
Le 13ème siècle est en matière économique, religieuse et politique un siècle de mise en ordre, d'organisation sur tous les terrains de la vie sociale. La naissance des universités permet la mise en place de deux structures complémentaires : l'universitas et le studium generale. L'universitas est une communauté, une association d'individus (qui existe déjà dans différents domaines de métier). Il s'agit de regrouper dans une même corporation les gens des études (maîtres et écoliers/étudiants). L'universitas se dote de statuts qui règlent l'enseignement, met en place un calendrier universitaire (la rentrée universitaire a lieu le 19 octobre/et la fin est le 24 juin), des cursus, des programmes et des examens.
[...] : Universitas magistrorum et scholarium. Le gouvernement de ces universités fonctionne en assemblée de manière démocratique. En réalité, la corporation est dirigée par les maîtres, les écoliers n'en sont pas exclus mais ne prennent pas les décisions. – Bologne : depuis 1189 (suite au départ de Placentin), un homme qui porte titre de recteur est choisi pour 1 an parmi et par les étudiants, est à la tête l'universitas scholarium. Les maîtres recrutés par les étudiants doivent prêter serment. – Toulouse, Salamanque : type mixte. [...]
[...] L'Europe centrale et orientale restent des déserts en matière d'universités. – Toulouse (1229) – Palencia (1208-1212) – Salamanque (1218/9) – Valladolid (av. 1250) – Lisbonne (1290) – Coimbra (1308) – Rome (1303) – Pérouse (1308-1321) – Naples (1224) – Studium curiae (1245) Des points communs – Elles sont toutes créées de toute pièce, sans tradition scolaire locale (Sauf Palencia). Elles sont souvent le fait des pouvoirs souverains (rois de Castille, de Portugal, de Sicile (pour Naples)) mais aussi issues de l'intervention de la papauté. [...]
[...] Le contexte donne aussi naissance à l'université de Caen (1432 /1437), l'université de Bordeaux (1441) . Au total – Vers 1300, on suppose le fonctionnement d'environ 15 universités. – En 1378, environ 27/28 universités effectives. – Fin 15e, environ 63 universités effectives dont 15 établies en territoire germanique (auj : 83 universités en France). Le phénomène universitaire reste un phénomène limité MAIS il s'agit d'un phénomène qui est né à partir de rien, mis à part des écoles informelles. II. [...]
[...] Les risques de dérapage sont importants. C'est pourquoi la papauté cherche à limiter le nombre de studia théologiques : du 12e siècle au schisme de universités avec une faculté de théologie sont autorisées : Oxford, Cambridge, Paris, Toulouse, Montpellier, Salamanque et Bologne. On observer cependant le développement d'un enseignement dans l'enceinte des couvents mendiants, que l'on peut qualifier de « studia déguisées ». C. Les papes se sont également évertués à réformer les universités lorsque contexte y présidait Dans ce cadre est produite la bulle Parens Scientiarum par Grégoire IX le 13 avril 1231 pour l'université de Paris, le 28 mai 1242 pour l'université de Toulouse (excommunication de Raymond VII, comte de Toulouse), en 1252 pour Bologne (pour des raisons politiques pour cette dernière), une pour Montpellier par Nicolas IV en 1289. [...]
[...] Pendant leurs études, les étudiants disposent du statut de clerc (d'où l'exclusion des femmes) et bénéficient donc du privilège du for ecclésiastique (càd même en cas d'homicide, ils ne peuvent être jugés que par un tribunal ecclésiastique). En 1446, par ordonnance royale, l'université de Paris passe sous la juridiction royale. En 1452 commence la réforme de l'université de Paris après l'envoi du cardinal de Guillaume d'Estouteville, entérinant le passage sous la juridiction du parlement de Paris. III. AUTONOMIE UNIVERSITAIRE ET CADRES CORPORATIFS L'université a le statut d'une corporation : elle est donc une institution en principe autonome une fois reconnue par la papauté. [...]
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