- un accroissement de la population
- des épidémies et des maladies moins nombreuses
- la peste qui n'apparaît plus
Cette époque est donc celle du recul de la maladie.
La seule maladie présente est la lèpre.
Elle n'a pas de caractère épidémique, mais endémique. Elle a toujours été présente, elle connaît des fluctuations, mais jamais de l'ordre de ⅓ ou ¼ de la population comme pour la peste (...)
[...] Les castrations, les bains à base sang humain sont aussi de mise. Nous retrouvons des mentions de remèdes particuliers dans certains manuscrits du 13ème siècle soins à apporter dans l'alimentation recours à des poissons gras (huile de flétan) et du lard frais utilisation d'une plante universelle, l'élébore et à la scabieuse (fleur bleutée dont le recours reste encore inconnu) recours à de la chaux vive scarifications, utilisation de ventouses, sangsues pour nettoyer le sang Il s'agit donc ici plus de "magie" que de véritable médecine. [...]
[...] plus d'hommes que de femmes - frappe plus les adolescents et les enfants que les personnes d'âge mûr Il est rare de retrouver toute une famille de lépreux. Les cas d'enfermement et de séparation sont alors encore plus douloureux. III. Léproserie Ce n'est pas un lieu de soin, ni de cure. L'on n'y est pas traité. C'est un endroit où l'on s'efforce de vous garder pour éviter que vous alliez ailleurs. Elle n'a pas vocation d'assistance aux lépreux, mais d'assistance contre les lépreux. Elle vise à lutter contre la lèpre. [...]
[...] sur 45 maisons, seulement 15 abritent des lépreux o 9 ont un lépreux o 3 en ont 2 o 1 en a 3 o 1 en a 5 o et 1 en a 12 (c'est la léproserie de Saint Lazare) En tout, nous comptabilisons 35 lépreux. Mais relativisons, car l'épidémie de peste en a fait mourir une grande partie. IV. Imaginaire Le lépreux est considéré comme le malade par excellence. L'effroi provoqué par cette maladie est plus grand que la maladie elle- même. Il faut que nous interrogions les textes littéraires, ce sont de véritables miroirs de l'imaginaire. En dépit du grand nombre de référence à la lèpre, les descriptions précises sont assez rares. [...]
[...] Nous retrouvons aussi le nom de lazaret, faisant référence au texte biblique (chap.16 dans l'œuvre de Luc, Parabole de Lazare : le riche s'empiffre et Lazare se meurt lentement devant sa maison Dans l'Occident médiéval, le pauvre Lazare est classé comme lépreux, alors que dans la Bible il n'y aucune référence à la lèpre. Le lépreux est donc celui qui est pauvre et couvert d'ulcères. Très vite une confusion entre le Lazare de la parabole de Saint Luc et celui que le Christ ressuscite (seule résurrection du Christ) va s'opérer. Ce Saint Lazare va devenir le patron des lépreux. Le lazaret est donc une maladrerie. Le ladre (synonyme d'avare) est le lépreux. [...]
[...] Ce qui a pour conséquence d'entraîner leur déplacement. Malgré tout elles ne doivent pas être trop à la périphérie car si elles sont trop loin, leur ˝clientèle˝ (c'est-à-dire les lépreux) diminue et de plus la ville veut contrôler l'établissement. Donc dans les faits, il y a une proximité relative par rapport à l'agglomération être retranchée du monde : le retranchement n'est pas exclusif car un des moyens de subsistance des lépreux est l'aumône, la charité être aux abords d'une rivière ou d'une source : car un des seuls thérapeutiques envisagés est les bains Comment se présente une léproserie ? [...]
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