Sciences humaines et arts, Moines et princes VII-VIIIe siècles, Antiquité tardive, missionnaires anglosaxons, rois mérovingiens, monachisme, Charles Martel, Carloman, légitimité religieuse, carolingiens, sainteté calombanienne
Nous nous situons dans une période de transition entre l'Antiquité tardive et le proto Moyen-âge. En 600, nous sommes dans une Antiquité tardive dominée par des évêques romains et des rois germano-romains considérés comme des délégués de Byzance. En 754, nous somme dans un proto Moyen-âge dominé par une proto aristocratie féodale et les monastères. Cette transition est-elle un début de féodalité ? Ou alors une naissance possible de la cavalerie ?
[...] Princesse vendue en esclave ? Installée au palais par Erchinoald (Maire du palais de Neustrie) qui veut le pouvoir par règne interposé Reine (épouse de Clovis II) puis régente de 650 à 670 Lutte contre Ebroïn saint Léger Grimoald (qui mourront les trois assassinés) pour installer ses fils Clotaire III, Childeric II et Thierry III sur les trois royaumes Envoyée au monastère de Chelles par Ebroïn, canonisée par la suite Plusieurs sources, mais toutes sont peu précises puisqu'il y a un fort problème de communication : - Vita sanctæ Bathildis : Bathilde est présentée comme une sainte bienveillante envers ses fils, soutenant les monastères, et finissant sa vie dans la piété - Un récit écrit par le frère d'un évêque qui aurait été assassiné par Bathilde = présente Bathilde comme la Jézabel de son époque - Via une Vie de St Leger - ⇨ Cinquante ans de flou 4 Pépin de Herstal et l'unité du royaume Une ascendance prestigieuse : - Petit-fils par son père de Arnould de Metz - Petit-fils par sa mère de Pépin Ier ⇨ Issu de deux grandes fortunes foncières (ce qui permet d'avoir à nouveau un stock de terres à distribuer) ⇨ Intérêt d'avoir des saints en tant qu'ancêtres (Arnould de Metz, Gertrude de Nivelles) : prestige, chance 679 : Maire du Palais d'Austrasie Guerre contre le Maire de Palais de Neustrie 687 : Victoire de Terty, victoire de l'Austrasie sur la Neustrie Pépin II devient Maire du Palais de l'ensemble du Royaume (NBA) = personnage ayant le plus de pouvoir Appelé « Duc et Prince des Francs » (la sacralité des mérovingiens est encore trop forte pour qu'il se fasse nommer roi) La prise de pouvoir carolingienne 1 Charles Martel 1 Enfance et arrivée au pouvoir - fils d'Alpaïs, femme secondaire de Pépin II - 714 mort de Pépin II, Plectrude, la première épouse, garde le trésor pour ses fils et enferme Charles Martel - 719 : Charles s'évade, monte une armée et reprend le trésor d'Austrasie et de Neustrie et le pouvoir - Sécularisation des biens d'église pour une réforme de l'armée L'Eglise est riche des dons de ses fidèles et donc le premier propriétaire foncier de Gaule. [...]
[...] Moines et princes VII et VIII s. Introduction : transition entre l'antiquité tardive et le proto Moyen Age • 600 : une antiquité tardive dominée par des évêques romains et des rois germano-romains considérés comme des délégués de Byzance • 754 : un proto Moyen Age dominé par une proto aristocratie féodale et les monastères La transition : un début de féodalité ? naissance possible de la cavalerie ? St Colomban et l'expansion du monachisme St Colomban : symbole de l'expansion du monachisme dès sa mort en 615, bien connu des historiens 1 Rencontre des monachismes irlandais et orientaux 1 Les premières expériences cénobitiques Cf cours A. [...]
[...] Ces derniers prennent alors une part active dans le christianisme. Les quelques monastères fondés directement par St Colomban mais surtout tous ceux de ses élèves et des aristocrates rencontrés adoptent la règle de St Benoît. Rédaction de pénitentiels une loi tarifée très juridique) Pour chaque faute une peine tarifée Ex : en cas d'oubli du jeun alors quatre coups de fouet Cette vision est déjà présente dans la culture germanique (vs le pardon des chrétiens romains) à travers l'habitude de la faida = une adoption rapide Monastères fondés par des puissantes familles germaniques : les Eigenklöstern des monastères privés) (vs les postes d'évêques monopolisés par les familles romaines) Intérêts : un lieu de retraite, des moines qui prient pour le rachat de l'âme, des reliques pouvant porter chance lors des batailles par exemple, une présence indirecte si la famille n'est pas présente sur les terres éloignées, une prison (ex : pour le trop plein de fils et filles), un lieu de mémoire avec les écrits des moines, une université, etc = le monastère, un lieu social ancré dans la société Privilège des monastères : - Exemption = exclu du système de juridiction ecclésiastique = ne dépend pas de l'évêque mais l'abbé à un rang d'évêque = dynamise la foi mais met en danger la structure de l'Eglise - Immunité = indépendance vis à vis du pouvoir laïque (pouvoir des comtes) Illustration : le monastère de Hamage (Nord), un monastère colobanien du VIe s. [...]
[...] St Augustin et St Martin (mesure de son importance : St Martin est le nom de village le plus rependu) fondation de Lérins inspiré de St Antoine (La vie de St Antoine par Athanase d'Alexandrie) 2 La règle bénédictine (VIe s.) Benoit de Nursie : la principale source est La vie de St Benoit par le pape Grégoire le Grand, rédigée 40 ans après la mort du saint et principalement à base de faits imaginés = peu d'infos, doute sur son existence Une reprise et synthèse des règles déjà existantes Contenu : - stabilité (sédentarisation des moines devant obéissance à un abbé) - contrôle des mœurs (chasteté, pauvreté, jeun avant Noël et au Carême, pas de viande etc) - vie quotidienne structurée et dédiée à la prière offices quotidiens permettant de répartir 150 psaumes en une semaine) - vie collective (manger ensembles, dormir en dortoir avec alternance d'un jeune et d'un aîné) - ouverture sur la vie (accueil des pauvres, enfants et vieillards = pas de différence avec les hôpitaux 3 Le monachisme romain (VIe s.) Romain : peu d'évêques sont germains, les germains sont certes baptisés mais restent par exemple polygames Elitaire : membres du clergé généralement issus d'un milieu social aisé Méridional : principalement dans le sud (ex : Aquitaine, Bourgogne) Voir carte Moodle (Ve s. = qq monastères dans le sud, VIe s. [...]
[...] = une faible expansion, VIIe s. = explosion après le passage de St Colomban 4 Le monachisme irlandais Irlande : - jamais été dans l'empire romains, jamais de présence romaine sur l'île, pas de latin - jamais évangélisé avant le Ve s., des païens - Pas de culture urbaine (pas de villes) - Pas de culture de l'écrit Saint Patrick (mort en 490) - La seule « hagio-autobiographie » la vie du saint écrite par lui- même) - Un chrétien romain devenu esclave en Irlande et qui évangélise ses maîtres Un christianisme exogène : - Pas de latin : les irlandais considèrent le latin comme une langue morte et savante, ils gardent donc le haut latin sans l'adapter L'écriture est considérée comme un art magique et druidique servant à communiquer avec les dieux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture