Monothéisme, Empire byzantin, Empire islamique, Code de Justinien, impôt, Constantinople, Macédoine, Partage de Verdun, guerre civile, Empire carolingien
L'empire est une unité politique de grande taille constituée par la conquête militaire (plus ou moins ancienne) sur de vastes espaces. Pour le dire autrement, c'est un ensemble politique qui ne peut pas être inclus dans un autre ensemble, à la différence des royaumes par exemple.
Par ailleurs, ce qui fonde la domination de l'empire, c'est moins l'étendue du territoire, que l'importance de l'idéologie qui cimente le respect de l'autorité impériale incarnée, en général, par le biais d'un seul individu. Ici, un empire est donc aussi une forme de gouvernement monarchique dans le sens où le pouvoir est souvent symbolisé par un seul homme qui ne connaît pas de contre-pouvoirs. Souvent, dans un empire, la notion de soumission de populations est également présente.
En vérité, ces traits sont communs et facilement repérables dans les 3 espaces étudiés. Au-delà de l'héritage commun remontant aux empires romains et perses, il est possible de distinguer, d'une part, des éléments omniprésents même s'ils s'expriment sous des modalités différentes dans chacun de ces espaces, et d'autre part, des caractéristiques qui ne sont pas partagés par tous les espaces.
[...] Des points de divergence non négligeables Principes dynastiques et modalités de succession Dans l'empire carolingien : En réalité, dans les 3 espaces, le principe de succession n'est pas le même. En vérité, ce qui fait la grande force des carolingiens, c'est d'avoir réussi à fonder une véritable dynastie reconnue par Dieu à partir du sacre de Pépin le Bref en 754. Pour rappel, au cours de cet événement, le pape a sacré cet homme mais aussi toute sa famille. Ici, il a donc instauré un principe dynastique reconnu par l'autorité religieuse, elle-même. [...]
[...] Ici, tous parlaient des dialectes germaniques ou romains mais ceux-ci étaient différents. Ainsi, au sein d'une telle cour, la seule possibilité de communiquer est donc de parler latin. Résultat : En somme, ces 3 langues (grec, arabe, latin) sont donc des langues dites véhiculaires rendant possible communication, mais elles ne sont pas neutres au sens ce sont les idiomes des administrations et du pouvoir. Par ailleurs, l'unité de l'empire repose sur l'existence d'une administration dont le principal instrument de gestion constitue cette langue de référence. [...]
[...] Pour rappel, à partir du IVe, elle est devenue la capitale de l'empire romain. À partir de ce moment-là, la ville de Rome a été très largement en déclin à la fois démographiquement et économiquement. En vérité, Constantinople est une ville fondamentale pour le pouvoir impérial, car elle transmet la légitimité de ce pouvoir soit par la naissance soit par la reconnaissance du peuple. En réalité, ce dernier peut créer un nouvel empereur en soutenant une révolte et celui qui tient la ville de Constantinople tient en vérité la totalité de l'empire. [...]
[...] Par la suite, à cette compilation s'ajoutent les Novelles, un recueil de nouvelles lois. Par ailleurs, sont également écrits des recueils plus spécialisés comme le Livre de l'Éparque réglementant les métiers dans la capitale byzantine. Pour rappel, l'éparque est le préfet, le gouverneur de la ville de la ville de Constantinople qui doit veiller au fonctionnement des divers métiers. Ici, il y a donc tout un effort de codification, qui s'appuie sur des textes anciens transmis par l'Antiquité tardive, mais qui se réactualise en multipliant les manuscrits afin de pouvoir les diffuser dans tout l'empire, pour rendre la bonne justice. [...]
[...] En revanche, si le principe d'une succession à l'intérieur de la famille est acquis, il n'y a pas de règles de succession claire. Autrement dit, ici, tous les fils sont aptes à régner et, au-delà, presque tous les membres mâles du clan sont légitimes à régner. À noter que ce problème est aggravé par la pratique de la polygamie puisque cette dernière multiplie les héritiers potentiels nés de mères différentes. Ici, le meilleur exemple est la très difficile succession de Hârûn al-Rashîd qui, ayant fait proclamer comme héritier son fils al-Ma'mun, une décision inacceptable pour son frère al-Amin. [...]
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