Sciences humaines et arts, mises en scène du pouvoir, arts visuels, monde musulman médiéval, 10e-15e siècle, souveraineté charismatique
L'art figuratif existe en Orient depuis l'époque Sassanide, vecteur de la représentation du pouvoir. A partir 7e 8e ils sont héritiers de la Perse, portent la trace des influences d'Asie centrale comme bouddhisme et manichéisme.
Tabou de l'image en question : Concerne uniquement le registre religieux. Allah crée les hommes à son image mais le peintre ne peut reproduire l'image humaine. Images prohibées. En revanche dans le registre politique, palatiale, les images sont le vecteur de l'idéologie royale. En Orient tradition iconographique ancienne.
[...] Se retrouvent dans les portiques et coupoles. Corpus du Livre des Automates, fabriqué pour les souverains de Haute Mésopotamie pour décrire tous les types d'automates de la cour, serviteurs qui entouraient le souverain, domestiques. Livre commandé en dizaine d'exemplaires pour les mamelouks. Le roi est le soleil, le soleil est omniprésent comme roi de la Terre, symbole du pouvoir royal. Chaque astre patronne un métier. Soleil patronne métiers de pouvoir, Jupiter métiers de justice. Tous les émirs de Haute Mésopotamie, ayyoubides et mamelouks se font fabriquer des métaux avec planètes pour indiquer qu'ils sont au centre comme le soleil. [...]
[...] Met en scène le pouvoir grâce aux animaux. Manuscrit, archétype du bon souverain et souverain sassanide du 6e siècle, Chosroes Anushariwan. Il est représenté avec son conseiller qui lui rapport d'Inde un ouvrage. Il porte une couronne, même si les califes n'en portent pas ça reste un symbole fort du pouvoir sur toute la période. Il se tient sur un trône coussin, trône des souverains arabes, différent des Perses qui ont un grand siège à pieds. Il y a aussi un rideau, qu'on appelle le sitr, qui a pour but de fermer les rideaux pour empêcher le souverain d'éblouir son auditeur. [...]
[...] On valorise cela dans les lieux religieux, des fresques et images. En revanche dans le registre purement politique la représentation figurative est importante dès l'époque omeyyade, des années 650. Monnaies, métaux, fresques, au 12 e on a les manuscrits à peinture. Objets de luxe portent les éléments de la souveraineté. On y trouve les symboles du pouvoir, des scènes de majesté, les occupations des souverains et des auxiliaires à leur service. Dès l'époque omeyyade on voit apparaitre l'image du calife sur les monnaies. [...]
[...] Sur cette question peu de synthèse : - Oleg Grabar, La formation de l'art islamique - Sophie Makariou, Le pyxide d'al-Mughira, Le baptistère de saint louis I L'affirmation du pouvoir et ses symboles Les pouvoirs en place et leurs symboles Calife abbasside - Salle à Iwân et coupole, un élément du cérémonial aulique. Indissociable du cérémonial à la cour. Coupole apparait dès le début de l'époque abbasside dans la Qubbat al-Khadra. Surmonte le palais. On la retourne ensuite dans les palais de Samarra. L'iwan est un grand arc majestueux sous lequel se tient le calife. On la retrouve dans toutes les structures seldjoukides, et miniatures qui représentent le pouvoir. Le bassin reflète la coupole et donc l'autorité terrestre : coupole lien vertical entre ciel et la terre. [...]
[...] - Sikka, monnaie. Privilège de tous les califes est de battre monnaie. Al- Muqtadir a battu une monnaie avec le prince sur un cheval, image ancienne du prince cavalier, élément de la majesté. - Majesté califienne. Turban noir symbole des abbassides. Peu de manuscrits qui montrent des califes qui sont sacrés. Ex du dernier calife abbasside, manuscrit du 15e siècle, il va voir ses troupes lorsque Bagdad est assiégée en 1258. Turban noir, bâton du prophète et sabre sont les symboles visibles. [...]
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