Monté sur le trône en 458, le roi des Francs Saliens Childéric est d'abord l'allié du chef des Romains, Aegidius, et aide celui-ci à battre les Wisigoths près d'Orléans en 460. Six ans plus tard, il vient au secours du comte romain Paul et chasse avec lui les Saxons qui ont occupé une partie de la
Bretagne. Après la disparition de l'empire romain, Syagrius, fils d'Aegidius, s'intitule roi des Romains. Il reste en bons termes avec Childéric qui meurt en 480 et est enterré à Tournai, sa capitale.
Le fils de Childéric, Clovis, n'a que quinze ans quand il est élevé sur le pavois. C'est un adolescent hardi et énergique. Il veut d'abord en finir avec ce prétendu « roi des Romains » et attaque Syagrius en 486. Celui-ci se réfugie à Toulouse près du roi des Wisigoths, Alaric. Clovis oblige Alaric à
mettre à mort Syagrius, puis il étend son propre royaume jusqu'à la Loire, limite du Royaume des Wisigoths. Il se retourne ensuite vers les petits royaumes francs de ses frères ou cousins, situés au nord de la Gaule, fait disparaître ceux-ci et annexe leurs terres.
[...] Le dernier roi mérovingien est enfermé dans un monastère. La dynastie a vécu. VIII/ Pépin le Bref Pépin a été élu par les grands, sacré par l'archevêque Boniface : voilà deux caractères de la monarchie. Elle se veut populaire et est l'alliée de l'Église. En 754, le pape Étienne II se rend en Gaule pour demander le secours du roi des Francs contre le Lombards. Il profite de son séjour pour oindre les deux fils de Pépin, Charles et Carloman. [...]
[...] Il passe pour un roi sage et avisé. Il protégea l'Église, ranima l'économie en favorisant les foires (celle du Lendit à Saint-Denis). Il combla de dons l'abbaye de Saint-Denis et, aidé de son ministre Eloi, évêque de Noyon et orfèvre de son état, parvint pour quelques années à imposer l'autorité royale contre les grands et les maires du palais. Dagobert mourut le 19 janvier 639 et fut enterré à Saint-Denis. IV/ Institutions et civilisation mérovingiennes Les Mérovingiens imposèrent à la Gaule leur loi, la loi salique, ensemble de coutumes germaniques à peine influencées par le droit romain. [...]
[...] Grâce à Clovis, les Francs ont conquis presque toute la Gaule. Seules la Bourgogne, alliée de ceux-ci, la Provence et la Petite Bretagne restent hors de leur autorité. II/ Les successeurs de Clovis Les quatre fils de Clovis se partagent la Gaule comme un gâteau en quatre parts, mais maintiennent leurs capitales assez proches les unes des autres : Thierri est roi de Reims, Clodomir roi d'Orléans, Childebert roi de Paris et Clotaire roi de Soissons. Après avoir poursuivi les conquêtes de leur père, ils ne tardent pas à se quereller, à lutter les uns contre les autres. [...]
[...] La fidélité aux rois carolingiens en est un moment renforcée. Pourtant quand, en 987, Louis V meurt d'une chute de cheval après un an de règne, Hugues, fils du duc Hugues le Grand, n'a pas de peine à se faire élire roi de France par les grands réunis à Noyon avec l'aide de l'archevêque Adalbéron, Louis V n'ayant pas eu d'enfant. Ainsi s'achève assez misérablement une dynastie qui avait connu avec Charlemagne, et même avec Louis le Pieux les heures les plus glorieuses. [...]
[...] On le voit bien avec les fils de Clotaire. Les longues guerres qui déchirent l'Austrasie (Gaule de l'est) et la Neustrie (Gaule de l'ouest) sont attisées par la terrible rivalité entre Frédégonde, une ancienne servante qui avait épousé le roi Chilpéric I et Brunehaut, veuve de Sigebert. Ces luttes qui se prolongent pendant toute la fin du VI siècle s'achèveront par la mort de Brunehaut, exécutée sur l'ordre de Clotaire II en 613. Elles nous ont été retracées par Grégoire de Tours qui est à juste titre considéré comme le père de l'historiographie française. [...]
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