Le mariage est fondamental dans ses sociétés. Il est, durant la période, influencé par le christianisme parce que l'église s'est intéressée au mariage. A partir de l'époque carolingienne l'Eglise impose des normes contraignantes. Le mariage a des implications sociales. Il faut les voir.
Voir quelles sont les relations entre les conjoints à l'intérieur de l'institution matrimoniale. C'est une approche nouvelle que les historiens commencent à développer et qui conduit à ne pas réfléchir en terme d'opposition ni en terme de domination mais en terme de relation.
Quand on regarde en terme de relation, on envisage le couple et le ménage comme une association qui peut ne pas être tellement inégalitaire. C'est de cette manière là que nous allons réfléchir.
[...] L'inceste est aussi une cause de séparation. C'est bien autre chose que ce qu'on appelle l'inceste de nos jours c'est-à-dire relation sexuelle entre parents enfants, petits enfants/grands-parents. L'adultère posait problème : toutes les lois romaines et germaniques autorisaient le mari à renvoyer une conjointe adultère. L'église n'autorisait pas l'annulation du mariage pour adultère. Progressivement cette cause n'en est plus une dans les lois civiles. Finalement la tendance générale est un net durcissement des normes qui rendent le divorce de plus en plus difficile. [...]
[...] Par la suite, comme Charlemagne va déshériter ce Pépin à la fin des années 780 et comme il a renvoyé Himiltrude pour épouser une seconde femme lombarde qu'il répudiera aussi pour épouser une autre femme, ensuite on voit que dans la vie de Charlemagne écrite par Eginhard dans les années 820, Himiltrude est qualifiée de concubine. Eginhard dit que Charlemagne a déshérité Pépin, car il n'était pas légitime, or c'est une reconstruction a posteriori qui vise à delligitimer à la fois Himiltrude et Pépin. Cependant Himiltrude a été inhumée au milieu des autres carolingiennes dans l'abbaye royale de Nivelles fondée par Gertrude, ce qui prouve qu'elle était légitime. Cela permet de voir les incertitudes sur le mariage et sur le statut à cette époque-là. [...]
[...] Entre temps Teutberge s'est adressée au pape Nicolas Ier qui lui va juger que les conciles réunit par les archevêques ne sont pas valables parce que les conciles doivent être autorisés par le pape (ils ne l'avaient pas été). Il casse toutes les décisions et oblige Lothaire II à reprendre son épouse. Lothaire II se soumet et reprend son épouse (quelques cérémonies qui confirment que Teutberge est présente). Mais Nicolas Ier meurt et vient un nouveau pape Hadrien II. Lothaire II reprend espoir et repart pour Rome et demande une consultation avec le pape en 869. Ce dernier semble mieux décidé envers lui. [...]
[...] La question est de savoir qu'elle est le statut de ces femmes. C'est très difficile à savoir. Certains rois mérovingiens sont bien connus pour avoir été de vrai polygame : c'est le cas de Clothaire Ier qui a eu en même temps plusieurs épouses légales (Reine). C'est le cas aussi de Dagobert au début du VIIe qui a eu plusieurs épouses en même temps ou en tout cas plusieurs femmes (Frédégaire dit qu'il a eu plusieurs Reines en même temps, or les reines sont des épouses légitimes). [...]
[...] Sans intervention du prêtre, le mariage n'en était pas moins religieux. *mariage devient un sacrement : Le mariage devient un sacrement avec l'approfondissement de la théorie du mariage chrétien entre le IXe et le XIIe. On assiste de plus en plus sur la réciprocité des obligations, en particulier la réciprocité de la fidélité. On insiste de plus en plus sur la liberté de choix des époux, au XIIe certains disent que la femme a le droit de choisir son mari comme le mari a le droit de choisir sa femme. [...]
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