Le mariage s'accompagne souvent d'un pacte d'amitié accompagné d'honneurs héréditaires qui permettent de mener de vraies politiques territoriales (Raimond de Bérenger épouse Douce de Provence qui hérite du Gévaudan, de Rodez et de la Basse Provence). Les mariages peuvent aussi avoir un but d'ascension sociale grâce à la dot ou au douaire (apporté par le mari).
Ainsi, les mariages nobiliaires sont souvent isogamiques (dans une classe au-dessus). Le mariage avec des subalternes peut aussi garantir leur fidélité. Les Ottoniens et les Saliens l'ont pratiqué notamment avec les familles de Lotharingie lorsque la fille d'Henri Ier épouse Gerberge. Mais le mariage-rapt, considéré comme diviseur des familles, fut fermement condamné. Werner avait ainsi tenté l'enlèvement de Liutgarde, mais dut la rendre et attendre la mort de son père.
[...] Ainsi lors d'un don, on demande souvent l'accord de la famille proche (épouse, enfants, frères et sœurs). En Germanie, le lignage n'apparaît que tardivement vers l'an mil (exemple de la Saxe qui exerce un lignage dés 1011). Les régions du sud de la Francie se mettent aussi tardivement au lignage. Jusqu'au milieu XIe s partage égalitaire avec cependant une légère supériorité de l'aîné. Ces partages entraînent un florilège de seigneuries et coseigneuries, où le pouvoir se partage au gré des mariages et décès. [...]
[...] Après avoir été excommuniés, tous deux justifient leurs actions par la consanguinité de leur premier mariage et la pureté du leur ou comment utiliser l'Eglise de mauvaise foi ! Les clercs ou le mariage refusé Les hérésies anti-matrimoniales Forte lutte des réformateurs contre cette pratique. Dénoncés sont même brûlés en 1022 par Robert le Pieux. Mais ces pratiques contre toute attente sont surtout élitistes et sont rejetées par des groupes marqués par un fort ascétisme et un rejet de la matière contraire à l'esprit sain. [...]
[...] Il existe en effet face aux réformateurs une résistance endogamique. Ainsi l'empereur Henri III intègre les mariages dans son domaine de gestion et lui même ne respecte pas les interdits lorsqu'il épouse Agnès de Poitou. Le Pape Grégoire VI s'oppose mais est déposé. Lorsque les grégoriens vont condamner l'inceste et que la lutte avec le Saint-Siège va s'intensifier, Henri IV mènera une politique plus pragmatique. En France, l'interdit d'union à moins du troisième degré de parenté est peu respecté mais cela est peu condamné. [...]
[...] Seuls le Pape et les prélats bénissent ou condamnent les unions. Mais résistance des pouvoirs laïcs comme à Angers où c'est le comte qui récupère les amendes pour adultère jusqu'en 1082. De nombreux conciles, d'initiative romaine, ne se tiennent d'ailleurs que pour condamner certaines unions. En France premier grand concile en 1049 avec excommunication pour certains laïcs. On veut alors faire respecter la morale venue des monastères, aspect qui devient le seul critère de jugement pour la bonté d'un homme. [...]
[...] Mariage et parenté au Moyen-Âge Valorisation du mariage depuis les Romains. Volonté de triomphe du mariage chrétien monogame, exogame et indissoluble. Selon l'Evangile le couple est uni par Dieu et forme un tout uni. Affirmation d'une morale conjugale et pas de domination de l'homme. Les clercs vont s'efforcer de faire respecter ces règles avec plus ou moins de succès et d'intégrer la notion de mariage chrétien ; L'Eglise et les stratégies matrimoniales Le consensualisme contre les stratégies Mariage qui résulte d'un accord entre deux chefs de famille (exemple de Werner et Liutgarde voulant être uni par leurs deux pères mais le mariage ne se fera finalement pas). [...]
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