Retournement de tendance spectaculaire, entre le XIè et le XIIè, la royauté passe du statut de victime à celui de bénéficiaire du système féodal. Alors qu'à l'origine le roi était complètement isolé, il retrouva des moyens suffisants à partir du XIIè siècle pour s'insérer dans la pyramide féodale. D'abord, il utilise des éléments du droit féodal, et ensuite, les conseillers du roi changent le système afin de bénéficier à la royauté.
[...] On dit à cette époque que les fiefs sont dans la mouvance, la dépendance, du roi de France, c'est pourquoi cette théorie porte aussi le nom de théorie de la mouvance Autre application de la pyramide vassalique, Suger est à l'origine du principe que le roi n'est vassal de personne, c'est-à-dire que le roi étant le plus élevé dans cette hiérarchie, ne peut jamais se retrouver en situation de soumission par rapport à ses vassaux. Par exemple, à propos du Vexin acquis au xie siècle, le roi de France n'a pas à prêter hommage, même si ce fief relève de l'Abbaye de Saint-Denis. À partir du xiie siècle, il est considéré comme normal qu'un fief récupéré par le roi de France perde sa qualité de fief, et soit annexé purement et simplement au territoire royal, ce qui facilite l'extension du domaine. B. [...]
[...] Il a passé tout son règne à mener à l'intérieur du domaine des opérations de pacification et de nettoyage pour éliminer les seigneurs félons. Le rapport de force n'étant pas toujours très favorable au roi, il arrivait que l'Église en vienne a prêcher la Croisade contre des seigneurs brigands d'Île-de-France. En dehors du recours à la force, d'autres techniques sont utilisées pour rétablir l'autorité. Pour mieux administrer le domaine sont créés les prévôts, agents royaux ayant pour mission de gérer les biens à l'intérieur de leur ressort, la prévôté. [...]
[...] La maitrise du système féodal au profit de la royauté entre le xie et xiie Retournement de tendance spectaculaire, entre le xie et xiie, la royauté passe du statut de victime à celui de bénéficiaire du système féodal. Alors qu'à l'origine le roi était complètement isolé, il retrouva des moyens suffisants à partir du xiie siècle pour s'insérer dans la pyramide féodale. D'abord il utilise des éléments du droit féodal et ensuite, les conseillers du roi changent le système afin de bénéficier à la royauté (II). [...]
[...] La commise de ces fiefs permit à Philippe Auguste de multiplier par cinq ou par six l'étendue du domaine royal, et il ne resta après cette guerre que la Guyenne et les Îles anglo-normandes. De ces faits il faut retenir que l'exploitation du droit féodal a constitué une arme redoutable dans les mains des premiers Capétiens, mais les premiers capétiens de ne s'en sont pas contentés, ils ont cherché aussi à contourner les règles féodales avec la théorie de la suzeraineté, fondée par Suger. [...]
[...] La médiatisation du pouvoir est en net recul, et surtout la royauté capétienne a acquis une position internationale incontestée qui lui faisait défaut auparavant. Effectivement, de Rome, d'Europe et même d'Orient, on sollicite de partout l'arbitrage de Saint Louis pour mettre fin à des conflits. Du point de vue de l'histoire du droit, on peut dire que le règne de Saint Louis marque une transition, le roi et ses conseillers continuent certes d'exploiter les techniques améliorées du droit féodal mais utilisent aussi de plus en plus un droit nouveau riche en potentialité pour l'autorité centrale, le droit public romain dont on retrouve toutes les richesses à l'époque. [...]
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