Domination de l'Eglise, limites et contestations, poussées hérétiques, société de persécution, superstitions, subversion intégrée des valeurs
La refondation de l'institution ecclésiale dès le XIe-XIIe s'accompagne de nouvelles contestations, notamment hérétiques, et d'une intensification des formes d'exclusion. Mais tout ordre a besoin de contestations et de désordres pour mieux imposer sa légitimité.
L'hérésie ("choix") n'existe pas en soi ms n'est que ce que l'autorité ecclésiastique définit comme tel. Phénomène social et religieux, les dissidences qualifiées d'hérétiques apparaissent comme des formes de résistance laïque, face à la position sans cesse plus dominante de l'institution ecclésiale, et représente un danger majeur pour l'Eglise.
[...] En 1182, Philippe Auguste procède à la 1ère expulsion des juifs du royaume de Fr, mesure ensuite suspendue puis répétée à de nbeuses reprises, et étendue en Angl ; et semble dictée par des raisons égalemt matérielles (saisie des biens des juifs). au XIIIe, la mise à l'écart s'accentue : le concile de Latran IV prescrit le port de vêtements distinctifs pr les juifs (éviter liaisons par mégarde entre chrétiens et juifs, liaisons illicites). L'effort pr convertir les juifs redouble sous l'impulsion de Raymond de Penafort : disputes publiques (ex Barcelone, 1263), prédicateurs chrétiens ds synagogues. La ségrégation et la violence s'accentuent encore au XIVe. [...]
[...] Ms il en découle aussi une reformulation de l'organisation de la chrétienté, ordonnée, unifiée et guidée par l'institution ecclésiale : l'Eglise fait corps ac la société, tt en la dominant. Dire que l'Eglise est l'institution dominante de la société médiévale ne signifie pas que sa puissance s'impose sans limites ni contestations ; l'Eglise doit affronter des ennemis créés par la dynamique de sa propre affirmation, ms cette confrontation (qui va jusqu'à une société de persécution) est indispensable à la consolidation de sa puissance. [...]
[...] Elle commence en 1209 ac le massacre de Béziers et se termine ac le traité de Paris en 1229, après la destruction du dernier château (Montésgur) tenu ou protégeant les cathares. L'hérésie s'efface, ms se maintient atténuée ds les régions montagneuses (Pyrénées). Les hérésies cathares et vaudoises cessent alors d'être une préoccupation sérieuse. Réaction au mvt réformateur, l'hérésie a conduit à une réaffirmation de l'autorité du clergé. LES SUPERSTITIONS : la nvelle préoccupation des clercs et de l'Inquisition (en plus des lépreux et homos), après la victoire sur les hérésies, est ds certaines pratiques des fidèles, jugées inconvenantes ou déviantes. [...]
[...] VERS LA SOCIETE DE PERSECUTION : L'attitude excluante et répressive de l'Eglise face à tous ces phénomènes, tend à la formation d'une société de persécution (R. Moore) en Eur dès les XI-XIIe et qui s'amplifie du XIIIe jusqu'au XVe et au-delà. néanmoins si la situation initiale s'est dégradée peu à peu, les sommets de fureur répressive et d'obsession de la pureté seront atteints à l'époque moderne, notammt parce que celle-ci tend à une dissociation plus radicale entre spirituel/corporel et bien/mal. [...]
[...] ex de Guinefort (mythe qui pourrait très bien remonter au XIIe), le saint lévrier, dt le culte est découvert près de Lyon par le dominicain Etienne de Bourbon où il est prédicateur et inquisiteur. Selon la légende, le lévrier aurait été injustemt tué par son maître alors qu'il venait de sauver un nveau-né d'un serpent, puis enterré ac repentir avt de devenir objet de vénération, sous le nom de Guinefort (processus d'assimilation ac un martyr romain) : culte consistait à exposer enfants faibles ou malades (considérés comme créatures diaboliques) près de sa tombe ds les bois, entre cierges et offrandes, puis de les immerger ds la rivière glacée ; ceux qui ont résisté sont réintégrés à la communauté. [...]
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