roi, domaine, administration, institutions, grands, seigneurs, autorité royale, pouvoir
L'autorité du capétien a affronté pendant longtemps celle des Plantagenets. La menace directe est écrasée en 1214. Mais cette reconquête se fait par la gestion du domaine, l'utilisation du droit (outils juridiques pour s'imposer), volet symbolique qui porte sur l'idéologie royale ie une construction de l'image du roi qui s'implant peu à peu dans les mentalités : roi garant de la paix, roi chrétien qui part à la croisade (miles christi), un roi sacré, développement de l'idéologie du sacre. Les 3 aspects sont concurrents mais se renforcent l'un l'autre (attaque au roi = crime de lèse-majesté = application directe sur le terrain).
[...] Au niveau symbolique, développement de la religion royale ie série de signes, symboles, rituels qui vont traduire la puissance du roi. Par exemple, la main de justice, le sceptre, la bague (le sceau détruit à la mort du roi, c'est son image officielle). Autre symbole avec l'oriflamme de Saint-Denis, rouge, le roi vient le prendre quand il part à la guerre ; les lys adoptés au XIIIème, vieux symbole, ils apparaissent sur la bannière de Philippe Auguste comme symbole de pureté et de vertu (associé à la vierge) ; tout comme le bleu qui devient la couleur de la royauté. [...]
[...] Le rituel puise ses origines aux temps carolingiens. Le roi par ce sacre devient pleinement roi, il est au cœur de la religion royale : déroulement liturgique qui traduit les aspects religieux du pouvoir et aspects symboliques et tout cela dit le pouvoir du roi et de la monarchie. Le sacre à lieu à Reims (ligne à la cathédrale de Saint-Rémy (rattachement direct à Clovis, lieu obligé). Les participants sont les gens de l'église ie le haut-clergé = archevêque de Reims, de Sens, évêques dont la plupart viennent du bassin parisien ie sud du domaine royal, chanoines de la cathédrale ; le clergé séculier ; des moines des différentes abbayes de la ville. [...]
[...] Le grand centre de Saint-Denis commence à développer cette idéologie, et l'idée d'un rapprochement entre les capétiens et les carolingiens. Autorité et prestige du roi se sont appuyés sur une base matérielle assez restreinte mais solide, les ressources du domaine (territoire riche, axe entre la Loire et la Seine que Louis VII met en valeur, ce qui intensifie ses revenus), intérêts économique et affirmation politique sont indissociables ie mettre en valeur les terres, rassembler les hommes manifesté la présence royale sur le terrain, affaiblir la puissance de certains seigneurs qui pourraient encore contester la puissance royale. [...]
[...] Même Hugues Capet était reconnu comme étant le premier parmi les grands, primauté royale. La question est de savoir de la part des grands quel degré de primauté ils accordent au roi. La supériorité féodale absolue traduite dans les textes est exprimée par superanitas qui va se traduire par la suzeraineté. Le roi va être peu à peu reconnu comme suzerain : c'est d'abord une supériorité absolue du roi par rapport aux autres, le roi ne peut être vassal de personne, et au contraire, l'aspect symbolique se rattache à la couronne, au royaume qui sont des attributs propres au roi. [...]
[...] Le roi ne fait pas hommage. Le roi propose parfois des renonciations au statut féodal de la terre : il paie la personne pour acquérir directement le fief. Au XIIIème, toute cette idée se traduit pas « le roi ne tient que de lui et de Dieu ». Toute cette construction repose aussi sur le royaume et la couronne. -Le royaume pour les carolingiens signifiait le pouvoir du roi et le territoire sur lequel il s'exerçait, mais au XIIème on arrive à affirmer que le roi doit tendre à affirmer son pouvoir, le royaume doit être uni sous le roi. [...]
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