écriture, sources de l'écrit, rôle de l'écrit, gravure, épigraphie, parchemin, stylet, papier, calame
L'écrit est central dans la société médiévale, avec un contrôle des sociétés hiérarchiques où seuls les puissants dominent (l'écrit fait partie de la domination). On a une nature ecclésiastique sacrale de l'écrit au Moyen Âge. L'écrit va ensuite proliférer et changer de nature.
Au XIe siècle, 104 000 manuscrits sont disponibles et 163 000 au XIIIe siècle, puis 280 000 au XIVe. Philippe le Bel produit 4 000 actes/an et son successeur, Philippe V, en produit 15 000/an. On voit donc une progression colossale de la bureaucratie, qui permet la démocratisation de l'écrit.
[...] (Exemple : Dictionnaire des filigranes par Charles-Moïse Briquet) Évolution C'est un art à la fois individuel et social : Geste individuel : Il permet d'identifier le scribe (et le nombre de mains. Acte social : Il correspond à une génération et offre une possibilité de datation. L'écriture correspond au milieu social et permet de pouvoir identifier le producteur. On différencie les majuscules des minuscules : Majuscule = Première écriture issue des Romains. Minuscule = Différenciation de la hauteur des lettres. Haste = f/h/l (haut de la lettre ou jambage supérieur). [...]
[...] Le papyrus disparait après le VIIe siècle (sauf en Italie, Sicile) Parchemin (pergameus) : Il provient de l'Antiquité (moins prestigieux) et est fait de cuir. Il peut être réutilisé (palimpseste). Papier : Il est en fibres végétales. C'est une invention chinoise du IIe siècle av. JC, démocratisé ensuite au Japon avant d'arriver au Caire en 900, à Al Andalus en 1056, en Catalogne au XIIe siècle, puis en France au milieu du XIIIe siècle, pour se développer au XIVe siècle. Il concurrence le parchemin et le remplace au XVe siècle car moins couteux (le parchemin demeure pour les œuvres de luxe). [...]
[...] C'est l'écriture caroline (son alphabet sert de base aux humanistes). A partir du XIe siècle, le gothique remplace la caroline au Nord de la France, et se répand en Europe au XIIIe siècle. On trouve des espaces entre les mots. Cette écriture importante est adoptée en Allemagne jusqu'à la fin de la Première Guerre Mondiale (écriture qui brise les lettres). On sépare aussi les mots et on met les points sur les i. On peut aussi les majuscules aux noms propres. [...]
[...] Introduction aux sciences auxiliaires de l'histoire médiévale Les sources de l'écrit Question de l'accès aux sources : L'accès à la source suppose une technicité importante en histoire (langue, traduction et lecture). Histoire = Caractère scientifique. On trouve plusieurs types de sources : Archives (charte, acte) Texte littéraire (roman médiéval) Prière Monnaie Sceau Monument (église, château) Squelette, sépulture Interpréter est compliqué et technique. Cela donne naissance aux sciences auxiliaires (« à l'aide de ») : Paléographie, archéologie, numismatique etc. Introduction à la paléographie Le rôle de l'écrit dans la société médiévale L'écrit est central dans la société médiévale, avec un contrôle des sociétés hiérarchiques où seuls les puissants dominent (l'écrit fait partie de la domination). [...]
[...] L'encre : On peut utiliser du bois, noir de fumée, vin, noix de galle, écorces pilées etc. (Exemple : Recettes du prêtre Théophile, XIIe siècle) Couleur : On utilise des teintures (rouge pour les rubriques ou titres, débuts et résumés). Rouge : Sulfate de mercure ou cinabre. Bleu : Sulfate de cuivre (pour les initiales). Vert : Carbonate de cuivre (pour la décoration). Jaune : Trisulfure d'arsenic (pour la décoration aussi). On trouve des ouvrages de prestige en encre de poudre d'or et en argent, et sur parchemin pourpré. [...]
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