Le roi mérovingien est avant tout l'élu d'un peuple guerrier. Par élection, on veut dire l'acclamation (une reconnaissance du roi). Le simple homme libre va à la guerre avec des couteaux. Les rois sont issus de la famille mérovingienne, qui tire son nom de Mérovée, l'arrière-grand-père de Clovis. Mais c'est avec Clovis que se crée la dynastie royale.
La richesse s'obtient par les victoires, et le roi est donc celui qui mène son peuple à la prospérité. Les rois mérovingiens sont les seuls à porter les cheveux longs, c'est un signe de reconnaissance. Cette coiffure est réservée aux rois et aux princes. Et pour éliminer un prince de la succession, on lui rasait la tête.
Le royaume est considéré comme le patrimoine de la famille et à la mort du roi, le royaume est partagé entre ses fils légitimes. Ainsi, en 511, à la mort de Clovis, le royaume est partagé en quatre parties. Et à la mort de Clotaire Ier, en 561, le royaume, qui fut entre temps réunifié, est à nouveau partagé. Ce n'est qu'au Xe siècle que le royaume cesse d'être divisé à la mort d'un roi.
Le roi mérovingien est le successeur de l'empereur romain dans son royaume. C'est aussi un empereur chrétien. Clovis s'est ainsi converti au christianisme catholique en 508 (date incertaine) ; et dès lors, il est devenu le chef de l'Eglise avec pour mission de protéger l'Eglise et les catholiques.
En outre, tout comme l'empereur romain, il a le pouvoir de légiférer. Clovis fit rédiger la loi salique. Elle consiste notamment à supprimer la coutume du "droit de vengeance" dans les familles en codifiant, par compensation financière, le dédommagement de la parenté en cas de meurtre ou blessure d'un des siens.
De plus, elle règle les droits de succession pour les biens fonciers (terres) qui ne peuvent échoir qu'aux hommes (les femmes peuvent hériter des autres biens, mais pas des propriétés foncières). Le roi a aussi le pouvoir de juger et a le devoir d'assurer l'ordre et de maintenir la paix.
[...] Et pour permettre la régularité de la vie monastique dans les monastères royaux s'il y avait à leur tête un abbé laïc, on a divisé le revenu du monastère en deux menses (mensa la table) : - une mense conventuelle à l'usage de la communauté monastique - une mense monacale réservée à l'abbé Et le roi avait toujours la possibilité d'utiliser les biens monastiques pour les donner en bénéfice à ses vassaux. Le refus d'adopter complètement la règle bénédictine Ainsi, les monastères de Saint-Denis ou de Saint-Martin de Tours (les deux plus grands) ont refusé d'appliquer entièrement la réforme. Et Louis le Pieux les a contraints de se transformer en communautés de chanoines. [...]
[...] ( Lois de 818 et 819 : une règle calquée sur celle des moines bénédictins astreint les chanoines à la vie en commun et la claustration ; adaptation de la règle de saint-benoît pour les femmes (religieuses et moniales). Réforme de l'épiscopat et du clergé séculier par un rappel des règles canoniques. Restauration du pouvoir pontifical, en rendant au pape une indépendance politique dans ses terres. La réforme porte ses fruits et l'influence de l'Eglise s'accroît. D'où son surnom le Pieux qui fait référence à une piété religieuse et civique. Cependant, Louis le Pieux a déjà 36 ans, et à cette époque, l'espérance de vie est faible. [...]
[...] On passe de la conception d'Eglises nationales à une Eglise beaucoup plus unitaire sous le contrôle de l'Empereur et du Pape. Cette Eglise a vocation à s'étendre et à ce que les nouvelles chrétientés (conversion des païens, Slaves, Anglais) se rassemblent dans l'Empire chrétien. Ce qui donne au pape une autorité plus grande, notamment à partir du 9e siècle avec le partage de Verdun. Aussi, à partir du milieu du 9e siècle, seul le pape peut conférer la dignité impériale. Par ailleurs, les papes deviennent aussi les arbitres entre les rois carolingiens. [...]
[...] Au 9e siècle, il existe 21 provinces ecclésiastiques, et donc archevêques. L'archevêque réunit régulièrement les évêques dans des conciles provinciaux, ou synodes. Ce renforcement a posé quelques problèmes et tensions lorsque les évêques suffragants refusaient l'autorité de l'archevêque. Ce renforcement de la hiérarchie doit contribuer à mieux organiser le clergé ; pour que chacun occupe la place et vive selon la règle de vie qui lui a été assignée à sa naissance en fonction de l'ordre auquel on appartient : clerc, moine, laïc. [...]
[...] Il sera soutenu, de plus, par le roi Robert le Pieux. En 1040, l'Eglise impose la trêve de Dieu, c'est à dire la cessation des combats durant certaines périodes liturgiques. Le mouvement s'étend en Flandre, en Normandie, et en Angleterre. La paix de Dieu est féodale. C'est une rupture par rapport à la période précédente. Il ne s'agit pas de lutter contre les seigneuries, mais contre les conflits. Pour se faire respecter, toute entrave à cette paix est punie de sanctions pécuniaires ou spirituelles. [...]
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