Depuis les Phéniciens, rameau des Sémites cananéens urbanisés au IIIe millénaire, les échanges et les apports humains n'ont cessé de modifier et d'enrichir les populations des plaines libanaises, les plaines côtières et la pleine intérieure de la Beqaa : peuples de la mer au XIIe siècle avant J-C ; Assyriens et perses, Grecs conduits par Alexandre en 332, Romains puis Byzantins pendant près d'un demi- millénaire, Arabes chrétiens du Hauran, Omeyyades de l'Empire musulman a Damas a partir du milieu du VIIe siècle, qui font du Liban les marches de leur province de Syrie occidentale et installent dans ses ports des garnisons arabes, croisés francs au XIIe et XIIIe siècle et conquérants mongols, chassés les uns et les autres par les armées mamelouks, souverain ottoman qui s'impose en 1516 puis son vassal ambitieux d'Egypte qui ‘ force' et occupe le Liban Sud en 1831, et enfin Occidentaux ‘pacificateurs, ou colonisateurs au XXe siècle. Tous ces apports matériels et culturels transforment et enrichissent les populations de Liban.
[...] Cette initiative eut pour effet de créer, entre les Eglises de Rome et de Byzance, une rupture qui dura de 640 à 681, et prépara le schisme définitif de 1054. Naissance de l'Islam Au VIIe siècle, l'Empire byzantin ne comptait plus sur ses frontières que des chrétiens hostiles. A l'intérieur même de la province syrienne, les hérétiques étaient nombreux. Il était donc mal prépare a résister au déferlement des hordes arabes que provoqua la naissance de l'Islam, dont on peut fixer l'avènement a 622, date de l'établissement a Médine du prophète Mahomet, qui marque le début de l'hégire. Les Bédouins surgirent d'Arabie quelques années plus tard. [...]
[...] Certes, des traces de peuples plus anciens ont été trouvées, en particulier à Byblos. L'histoire de ces peuples disparates que l'on nomme Cananéens commence à la fin du IVe millénaire, mais c'est seulement au XVe millénaire, mais c'est seulement au XVe siècle avant notre ère que l'un de ces peuples, celui des Phéniciens, s'établit le long de la cote syro-libanaise, fondant une succession de villes indépendantes constituées en royaumes ou en républiques oligarchiques : Arados( Rouad), Bothrys (Batroun), Byblos (Jbail), Berytos (Beyrouth), Sidon (Saida), Tyr, Sébaste ( Cesaree), Ashkelon. [...]
[...] Ainsi c'est cette vallée- la Vallée Sainte- qui constitua le premier établissement des Maronites au Liban vers le VIIIe siècle. C'est de là qu'ils se répandirent dans le Kesrouan, à Jbail, puis dans les fiefs druzes du Metn et du Chouf ; c'est à partir de noyau, par les mélanges avec des autochtones gréco- phéniciens de la cote, araméens de l'intérieur, avec les Mardaites(d'origine iranienne), puis au moment des croisades et dans la région de Zghorta, avec des Francs et des Arméniens, que se constitua l'actuelle communauté maronite qui occupa au Liban une place prépondérante jusqu'à ces dernières années. [...]
[...] C'est avec la conquête d'Alexandre (33 av. J.-C.) que prend fin, au profit de la Grèce, l'indépendance d'une Phénicie qui avait atteint un développement territorial comparable à celui du Liban actuel. A partir de ce moment, le Liban n'apparaîtra plus comme une entité politique jusqu'au XVIe siècle. Il ne sera, pendant cette longue période, qu'une partie de la Syrie, une vaste région englobant non seulement la Syrie et le Liban actuels, mais aussi la Jordanie et la Palestine. La domination gréco- macédonienne sur la Syrie dura près de trois siècles, de- 312, date de création du royaume séleucide, jusqu'à l'an 64, ou les régions romaines de Pompée s'emparèrent du pays et fondèrent la Provincia Syria. [...]
[...] Ils dominent dès lors la montagne grâce à leurs qualités guerrières. A la suite de diverses circonstances : rivalités entre clans druzes, lutte des émirs libanais contre la féodalité druze, puis, après les massacres de chrétiens, en 1860, désir d'échapper a la répression, une partie des Druzes du Liban rejoignit dans les montagnes du Hauran ses coreligionnaires replies dans la région d'Alep. Ces montagnes prirent alors le nom de Djebel Druze. Elles abritent aujourd'hui la moitie de la communauté, l'autre moitie étant demeurée au Liban dans les régions déjà mentionnées. [...]
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