Histoire, institutionnelle, Angleterre, 1066, 1789
Ce sont les Normands, qui avaient reçu en remontant la Seine, le droit de s'installer par le traité de Clair, qui à partir de 1066, avec Guillaume dit le Batard, imposèrent à l'Angleterre anglo-saxonne, à cette date composée de plusieurs royaumes indépendants, un pouvoir fort qui allait unifier pour la première fois ce pays. Ils vont introduire le régime féodal, tel qu'il existait dans le duché de Normandie, c'est-à-dire une féodalité que le duc Guillaume contrôlait grâce en particulier à une administration extrêmement puissante. Le duc est vassal du roi de France, mais à cette époque il est beaucoup plus puissant que le roi capétien. Aussitôt les anglais vaincus, Guillaume se fait sacrer roi en 1066 à l'abbaye de Westminster et il va concéder en fiefs aux barons normands qui ont fait partie de l'expédition, ses vassaux, les terres conquises sur les anglais, et en échange, ses vassaux lui prêteront hommage, fidélité et aide militaire. Et puis, les barons à leur tour concédèrent une partie de leur terre qu'ils venaient de recevoir à leurs propres vassaux, qui sont des chevaliers, contre les mêmes services féodaux. Les chevaliers quand à eux accordèrent à leurs serfs leur protection contre des récoltes. Du haut en bas de l'échelle, le système tout entier est fondé sur le principe qui fonctionnait en Normandie, et qui va fonctionner désormais en Angleterre : la terre contre des services, que ces services soient militaires ou nourriciers. De plus, le lien qui unissait chaque seigneur à son vassal, était sacré puisque ce vassal prêtait hommage et fidélité sur les évangiles.
[...] La suite va lui donner tord. Le Parlement du 1295 Edouard Ier pour financer la guerre qu'il mène contre la France, l'Ecosse, le Pays de Galle, avait obtenu du parlement de très importants subsides. Deux ans plus tard, ces besoins étaient toujours aussi grands. Au lieu de s'adresser au parlement, il passe au dessus de l'assemblée, au mépris de l'article 12 de la grande charte. Edouard taxe les propriétaires fonciers, les exportateurs de laine, et il s'empare par la force d'une partie des biens du clergé. [...]
[...] Le conflit entre les deux parties atteint son paroxysme en 1386 avec la mise en accusation du chancelier d'Angleterre, c'est-à-dire celui qui tient les cordons de la bourse. Par cette procédure de mise en accusation d'un des plus hauts personnages de l'Etat, la chambre des communes agissait comme une chambre d'accusation, et la chambre des lords comme les juges. Cette nouvelle procédure était un moyen pour limiter les pouvoirs du roi d'Angleterre en s'attaquant à ses ministres, et pour les rendre responsable devant le parlement. Par cette procédure s'instaure en Angleterre à la fin du XIVème siècle, la responsabilité ministérielle. [...]
[...] Ce servage sera aboli très tôt en Angleterre au XIVème siècle. A partir du XIVème siècle, cet article 39 s'appliquera à tous les hommes. L'Angleterre montre le chemin aux autres états européens concernant la protection des libertés humaines. En revanche, en France, jusqu'à la nuit du 4 août 1789, ce que l'on appelle les privilèges : octroi pour une catégorie d'individu, pour un individu, pour des communautés, d'une situation d'exception. Ce qui veut dire que les individus concernés sont libres de quelque chose par rapport à tout le reste. [...]
[...] Ce nouveau statut est essentiel dans la vie politique anglaise puisque les barons d'Angleterre exigent d'abord que le conseil du roi comprenne des membres choisis par eux, et que le commun conseil/ grand conseil, qui a été créé par la grande charte, et/ ou entre quelques représentants des villes, soit réunis trois fois par an. Cette assemblée est chargée de contrôler les actes du roi, composée d'évêques, de barons et de bourgeois des villes. Elle sera de plus en plus appelée parlement. [...]
[...] Les bourgeois entendaient garder entre leur main le monopole. Essor du commerce, extension urbaine, déclin de la féodalité : vont entraîner l'impôt et catégorie sociale autre que celle des barons pour « la chose publique » ou l'utilité générale. Or en ce même moment, la royauté prend conscience de l'importance accrue de ses besoins, ce qui la conduisit à taxer de plus en plus les possesseurs des terres, essentiellement des barons, mais aussi les habitants des villes, les bourgeois et les marchands, qui barons et marchands, formèrent un front uni pour exprimer leur vive opposition, en choisissant la voie du Parlement. [...]
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