Ce cours évoque l'Histoire de la France au Moyen-Age, il fait référence au texte de Régine Le Jan "Histoire de la France, origines et premier essor, 480-1180." Extrait du document : " Comme des Robertiens ont déjà été rois, l'élection d'Hugues Capet n'est pas un événement vu comme majeur, en 987. Hugues Capet doit aussi faire face à de puissants vassaux, sur les terres robertiennes, tels qu'Eudes de Blois, et Foulques d'Anjou.
Cependant, il ne faut pas trop pousser l'idée que le roi est alors trop faible et sans autorité face aux princes. Le roi est certes guère plus puissant que le duc d'Aquitaine, mais il a alors recueilli l'héritage carolingien, est maître de prestigieuses abbayes (St Martin de Tours, St Denis), et possède de fidèles vassaux.
Hugues Capet associe son fils au trône dès la Noël 987. Plus tard, en 1017, son fils Robert associera son fils Hugues au trône, puis en 1026, après la mort de celui-ci, son second fils Henri. En associant leur fils au trône, les premiers Capétiens assoient leur légitimité dynastique, faisant diminuer en parallèle le rôle de l'élection. L'importance du Sacre grandit alors, et la royauté capétienne renforce aussi sa dimension transcendantale, par la puissance thaumaturgique du roi.
Contrairement à ce qui a été longtemps admis, le changement de dynastie ne marque pas de vraie rupture. L'entourage royal ne change guère, tout comme les méthodes de gouvernement. Évêques et grands participent au conseil royal. Il faut attendre la fin du règne de Robert II et surtout le règne d'Henri 1er, pour que l'entourage royal se modifie."
[...] Leur pouvoir reste important mais ils doivent tenir compte de la puissance robertienne. A la mort de Raoul, Hugues le Grand joue la carte de la légitimité carolingienne, en appelant au pouvoir Louis fils de Charles le Simple et d'une princesse saxonne. Le nouveau roi apparaît alors comme la créature du robertien. Cependant, Louis IV réussit vite à se détacher de sa tutelle, en s'appuyant sur d'autres princes. Louis IV, comme Hugues a épousé une sœur de l'empereur Otton. Celui-ci veillera ensuite à maintenir l'équilibre entre ses beaux-frères, devenant ainsi un véritable arbitre, et faisant entrer la France dans le système ottonien. [...]
[...] En Aquitaine, ce processus est atteint dès la fin du IXe siècle, avec Ramnulf II, comte de Poitiers, qui se fait reconnaître duc en 889. Son successeur, Guillaume le Pieux, reprend ce titre. Le roi n'intervient plus désormais en Aquitaine, sinon par l'intermédiaire du duc. Cependant ce dernier n'a pas autorité sur tout l'ancien royaume d'Aquitaine. La Gascogne, la Catalogne et le comté de Toulouse s'érigent aussi en principautés. Au même moment, Richard le Justicier, père du futur roi Raoul, rassemble les comtés bourguignons en duché, en prenant le titre de duc en 918. [...]
[...] En outre, la ville attire mendiants, marginaux et exclus. Les aumônes des riches permettent de fonder collégiales et hôpitaux, qui se multiplieront au XIIIe siècle. Le grand bond économique du XIIe siècle n'a donc engendré aucun progrès social significatif. Il a accru les écarts sociaux, engendré malaise et grande inquiétude spirituelle dans les villes où se développent déviations et hérésies. Chapitre 10 : L'Eglise et la société chrétienne (milieu XIème-fin XIIe siècle) Le clerge entre crise et reforme L'Eglise dans le monde féodal du Xième siècle (La crise du clergé séculier : Au Xième siècle, nul ne met alors en cause le droit du prince à intervenir dans l'élection épiscopale, à investir l'évêque de sa charge après sa consécration par l'archevêque, puisqu'il est le protecteur et le défenseur de l'Eglise, au même titre que le roi carolingien du IXe siècle. [...]
[...] Ainsi, à la mort de Louis IV en 954, son fils Lothaire hérite du Royaume, excluant ainsi le cadet, Charles. (Le gouvernement par conseil des Grands : L'équilibre entre les grands et le roi se rompt à la fin du 9e siècle. L'élection devient plus importante pour l'accès à la royauté, que le Sacre. Les rois doivent tenir leur légitimité par le consensus des grands, et doivent lutter pour se faire reconnaître par eux et obtenir leur fidélité. La déposition de Charles le Simple en 922 montre ces changements. [...]
[...] Il faut attendre le XIIe siècle pour cela. Pour l'heure, ce lien sert aux seigneurs châtelains à asseoir leur pouvoir sur leurs garnisons castrales. Par ce lien, les maîtres des châteaux tiennent fermement en main leurs milites. Aux X et Xième siècles, ces derniers constituent l'échelon inférieur d'une aristocratie militarisée, sur laquelle règne les puissants, comtes et maîtres de châteaux. La puissance du seigneur châtelain se mesure aussi à la capacité d'attraction ou de contraintes des petits seigneurs voisins. La fidélité de ceux-là est beaucoup moins contraignante puisqu'elle se limite parfois à une simple reconnaissance de supériorité et que le vassal a les moyens de négocier son service, jouant souvent de fidélités multiples. [...]
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