L'histoire culturelle de l'Occident médiéval avant le 12ème siècle

Thèmes abordés

Sciences humaines et arts, Histoire culturelle, Occident médiéval, Antiquité tardive, humanisme classique, écoles chrétiennes, renaissance carolingienne, monde franc, invasions vikings, concile de Vaison, Alcuin, écriture romane

Résumé du document

Entre la fin du 5ème siècle et les tournants du 11ème-12ème siècles, l'histoire culturelle de l'Occident médiéval peut se présenter sous des traits généraux : il s'agit d'une période du livre rare, la seule de l'époque médiévale où la distinction d'une poignée de litterati et une masse informe d'illiterati est opérationnelle. Par exemple : on ne connaît pas, à quelques exceptions près, de laïcs ayant produit un texte. La production textuelle est exclusivement ecclésiastique. De plus, la grande rareté des sources conservées de nos jours vient masquer peut-être des pans de l'histoire cultuelle qui nous échappent totalement. Le Haut-Moyen-Age est le temps des sources rares.

Dans l'Antiquité romaine domine la tradition de l'humanisme classique qui est un véritable programme pédagogique dans le but de façonner un "honnête" homme qui est capable de trouver une solution en toutes circonstances, qui peut s'adapter à la réalité qui l'environne et de se maîtriser. Pour être un "honnête" homme, il faut être un bon grammairien ce qui passe par la lecture des auteurs classiques, et maîtriser la rhétorique : dans la mesure où celui qui reçoit cette éducation doit être un citoyen, il sera amené à remplir des charges publiques et donc donner des discours.

Extraits

[...] Le sacre est un moyen d'assurer la continuité de ses successeurs (sacre = éternel) : Mort de Pépin, ses fils Charles et Carloman rois : Couronnement impérial de Charlemagne. Au royaume initial, il ajoute les conquêtes à la périphérie du royaume des Francs ainsi que des Etats tributaires : Mort de Charlemagne : Mort de Louis le Pieux : Partage de Verdun : Mort de Charles le Chauve La « renaissance carolingienne » : définitions et questionnements On observe à l'époque carolingienne avant, pendant et après Charlemagne un renouveau de la culture occidentale avec 3 traits principaux : – On attribue aux carolingiens d'avoir développé une politique culturelle. [...]

[...] La politique culturelle des Carolingiens • Par les capitulaires La législation se fait via des capitulaires (organisés en chapitres). Parmi ces derniers, certains concernent l'histoire culturelle. Exemple : l'Admonitio Generalis (23 mars 789) : « 72. Qu'il y ait des écoles pour l'instruction des garçons. Corrigez bien dans chaque monastère ou évêché les psaumes, les notes, le comput, et la grammaire ; car certains lorsqu'ils désirent bien prier Dieu, le font mal du fait que les livres ne sont pas corrigés. [...]

[...] Moine, puis écolâtre (1063), abbé (1078), du Bec Gelloin, archevêque de Canterbury (1093-1109) « Je ne cherche pas à comprendre pour croire, je crois pour comprendre, car je crois aussi que je ne pourrais pas comprendre si je ne croyais pas ». La croyance préexiste à la compréhension. [...]

[...] → Ici, exemplaire du Deutéronome. Le dernier des 5 premiers livres de la Bible (Pentateuque). Moïse fait un discours au peuple hébreu pour leur annoncer sa future disparition et sa destinée. On conserve aujourd'hui 8000 manuscrits rédigés entre le 8e et la fin du 9e C. L'éducation des laïcs par le développement des traités et miroirs Le message diffusé jusqu'au 13e est l'idée que si le roi est un bon chrétien, il sera un bon roi/prince. La foi fonde l'exercice du pouvoir. [...]

[...] 869) → Abbé de saint-Mihiel pour Charles III le Gros (m. 887) – Traités à l'intention des aristocrates → Alcuin, Des vices et des vertus → Raban Maur → Dhuoda (femme), Manuel, pour son fils Guillaume (v. 841/3) où elle donne les ficelles pour succéder à son père, pour être un bon aristocrate. III. DIFFICULTES ET RENOUVEAU (10e-11e) 1. Le monde franc à la suite des invasions vikings et hongroises Il s'agit d'une période difficile. Les historiens parlent d'un siècle « de fer », « de plomb », « de ténèbres », conséquent des invasions vikings, hongroises. [...]