Dossier sur l'histoire et l'archéologie de Saint Emilion. La richesse et la diversité patrimoniales de Saint Emilion sont à double tranchant pour les archéologues et les historiens : certes le site est désormais protégé par l'UNESCO, mais il est à présent difficile d'entreprendre les fouilles de grande ampleur dont on aurait besoin pour pallier les approximations techniques et chronologiques et faire la lumière sur cet ensemble complexe.
[...] Enfin, quelques modifications ont eu lieu après la guerre de Cent Ans : -l'abside polygonale est construite, probablement en remplacement d'une autre disparue. -la voûte du chœur et celle de la travée précédant l'abside polygonale sont refaites. -les deux piliers au centre du transept sont recouverts. Le cloître, la chapelle du chapitre et le doyenné : Le cloître de l'église collégiale forme un carré de trente mètres de côtés. Ses galeries sont couvertes d'une charpente de bois et soutenues par des arcades, elles-mêmes soutenues par des colonnes géminées. [...]
[...] Le premier étage est percé de baies étroites, et le second de grandes baies géminées plein cintre surmontées de voussures sculptées (cf. Fig. 12). L'emplacement de ce bâtiment, à quelques mètres de la porte principale, traduit une certaine ostentation. Est-ce à cause de Gaillard de La Motte, qui fut le premier doyen du chapitre (en 1306) et cardinal de Sainte-Luce, dont on dit qu'il donna son nom au monument ? Impossible de répondre avec certitude. Toutefois la façade laisse clairement voir que l'on a accentué l'élégance du décor, au détriment de l'aspect défensif auquel le Palais Cardinal est sensé contribuer. [...]
[...] Drouyn dans le Guide du Voyageur à Saint-Emilion (1859) - début du XIIe siècle pour S. Boulio-Gillet dans un article sur les fortifications de Saint-Emilion, paru dans Aquitaine Historique en 2003 Il sera ici préféré l'hypothèse de Léo Drouyn. En effet, il semble plus crédible et plus cohérent que cette tour ait été bâtie dans un style archaïque pour son époque, illustrant le maintien de la tradition architecturale en Aquitaine. Ceci ne doit d'ailleurs pas sembler surprenant : rappelons que les fortifications élevées en Gascogne entre 1216 et 1250 ne témoignent d'aucun progrès technique réalisé depuis la fin du XIIe siècle. [...]
[...] Par ce puit, on descendait le corps du défunt, qui avait souvent séjourné au préalable dans le pourrissoir de l'église monolithe (situé à proximité de l'autel primitif). Quant aux moines et aux visiteurs, ils empruntaient l'escalier qui faisait le tour du puit. De l'escalier aujourd'hui disparu suite à un effondrement, demeurent les oculi donnant sur le puit, lequel est obstrué par une hôtellerie. Au cours des travaux de celle-ci en 1997, des ossements d'individus immatures ont été mis au jour, ce qui a donné lieu à une fouille. [...]
[...] Mais au fur à mesure que le nombre d'archives augmentait, il fallut trouver un lieu clos pour les conserver. Les jurats se réunirent donc dans un premier temps dans la Tour du Roi. Puis, à la fin du Moyen Age, ils se déplacèrent au dessus de la halle du marché, ce qui atteste l'existence de cette halle vers la fin du XVe siècle sans qu'il soit possible de dater plus précisément sa construction. Comme son nom l'indique, elle se situe face à la place où se tenait le marché et présentait donc l'avantage d'être le lieu idéal pour le surveiller et repérer les éventuels fraudeurs. [...]
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