Aigues-Mortes, Marguerite de Provence, Méditerranée, Louis IX, implantation géographique, implantation commerciale, roi des Français, royaume de France
L'implantation récente de Louis IX à la suite de la croisade albigeoise, mais aussi son mariage à Marguerite de Provence donne naissance à une ville dont les fonctionnements politique et fiscal sont inhabituels et ne visent pas à l'ancrer dans le domaine royal, mais bien à lui donner une autonomie en tant qu'avant-poste du royaume de France en Méditerranée et dont le but est militaire et commercial. C'est cette implantation particulière qui sera l'objet de notre étude, de la pose des premières pierres à un déclin et un abandon presque total en à peine 80 ans. Cette bastide et ses ports représentent ainsi une ambition avortée au moment même de son apogée. Une implantation forcée, vaincue par le cours des choses, la concurrence commerciale, les limites et la ruine d'une ambition militaire et de croisade. Et enfin la nature inhospitalière qui reprend ses droits.
[...] L'histoire d'Aigues-Mortes au XIII ème siècle, l'histoire de l'échec d'une implantation forcée dans le paysage méditerranéen. Une implantation en milieu hostile Contexte politique et géologique La construction Les ambitions du roi de France L'aveuglement de la croisade Une difficile implantation commerciale Après le siècle de Saint louis Un projet enfin achevé mais déjà sur le déclin La nature reprend ses droits Bibliographie Indicative Jean Combes, « origine et passé d'Aigues-Mortes », Revue d'histoire économique et sociale, Vol No Armand Colin, p. [...]
[...] On veut construire un port fluvial aux pieds de la ville, en eaux peu profondes, il ne dépassera jamais les 2/3 mètres de profondeur mais dont le but et de connecter la ville à cette anse. Peu à peu la ville se développe et dans les années 1260 alors qu'elle commence à s'implanter dans le paysage, Louis IX veut construire des fortifications, aussi bien contre les hommes que contre le sable qui menace lui aussi le port, la ville et ses pèlerins. [...]
[...] Il guérit alors que la construction s'accélère. En effet on ambitionne alors la construction d'un château, dont on sait aujourd'hui qu'il disparait assez vite dans les flammes. En 1246, c'est la publication d'une charte alors que la vente est finalement conclue. Cette charte consulaire a pour but de peupler ce qui est alors un véritable front pionnier. En effet, bien qu'ayant subi quelques aménagements avec les moines, la zone reste déserte et tout reste encore à faire. Pour cela on doit acheminer hommes et matériaux. [...]
[...] Nait alors un projet de jumelage avec la vielle ville de Nîmes plus au nord qui elle est reliée à l'intérieur du territoire. Ex : Différence entre Gênes et Venise dont l'une est tournée aussi bien vers la terre que la mer, ici Montpellier est une interface complète alors que Aigues mortes doit compter sur le relai de villes comme Nîmes, Arles et autres. Louis IX passe même des accords pour que certains se détournent de Montpellier pour dynamiser la zone. [...]
[...] C'est à eux que Louis IX entreprend de racheter des terres, il n'attend même pas que la vente soit conclue pour poser les premières pierres dans ce désert fait d'étangs, de plaines humides et de forêts denses. Ces forets à gibier laissent alors bientôt place à des prés de pâturages ou d'agriculture qui s'avèrent vite insuffisants ; enfin l'activité de pêche et autour du sel reste limitée par un monopole des moines au moins dans un premier temps. La construction Après la pose des premières pierres de la tour de Constance en 1240 dans un contexte de contestation, l'ambition de la ville se fait plus claire en 1244 alors que Louis IX, malade et alité à Pontoise soumet sa guérison à une croisade. [...]
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