La 08 août 1381, la signature de la paix de Turin qui retire la Dalmatie à Venise, reconnaît les droits des Génois sur Chypre et accepte que l'île de Tenedos soit neutralisée marque une césure qui représente pour Venise le début d'un nouvel élan. En même temps que le retrait génois, les Mongols de Tamerlan infligent en 1402 une rude défaite à l'armée turque affaiblissant une puissance dont l'expansion avait jusqu'alors semblé irrépressible. La première décennie du XVe siècle vénitien fut marquée par un affrontement avec Sigismond de Hongrie, nouvellement élu empereur d'Occident. Pour défendre ses droits sur la Dalmatie, dont Venise voulait retrouver le contrôle, le monarque hongrois dépêcha une armée de vingt mille hommes dans le Frioul. Venise ne voulait pas la guerre mais dû finalement lever une troupe de mercenaires qui infligea une défaite suffisamment sévère à ses ennemis pour les obliger à conclure en 1413 une trêve de cinq ans.
[...] La deuxième guerre du Golfe a permis à l'IRAN d'assister à l'écrasement de son ennemi irakien. Les tentatives de normalisation des relations entre les deux pays ont échoué car les lourdes conséquences d'une guerre de huit ans sur les plans humain et matériel ne pouvaient être oubliées. Ainsi le manque de confiance était réciproque si bien que Téhéran a simplement confisqué les avions irakiens qui auraient fui la chasse américaine lors de la deuxième guerre du Golfe. Les observateurs qui tablaient donc sur un rapprochement possible entre Bagdad, Téhéran et Damas face à l'autre axe régional turco-israëlien, ne se rendent pas compte du fossé qui 13 sépare l'Irak et l'IRAN; les deux pays entretenant chacun sur leur sol l'opposition de l'autre, les Moujahidins en Irak et les chiites du conseil irakien de la révolution islamique en IRAN . [...]
[...] Il faut rappeler que les ambiguïtés et les distorsions entre les deux régimes ne se situent pas toujours au niveau des débats, mais prennent aussi parfois des formes de frictions plus ou moins violentes. Le rapprochement perceptible entre les deux pays a été trompeur et de courte durée. Les autorités turques soupçonnent, depuis des années, l'IRAN, de fournir un soutien aux mouvements intégristes turcs. Certaines prises de positions publiques des diplomates iraniens en poste à Ankara en faveur du mouvement islamique en Turquie ont conduit cette dernière à demander à Téhéran le rappel de ses diplomates. [...]
[...] De plus les efforts de l'IRAN pour jouer un rôle dans la région se heurtent à la politique américaine. Une véritable guérilla diplomatique est menée contre l'IRAN pour l'exclure avec la Russie de l'exploitation des richesses de la mer Caspienne. Quoi qu'il en soit, l'isolement de l'IRAN sur la scène internationale, renforcé en mai 1995 par l'arrêt des investissements et échanges des Etats-Unis avec ce pays ne contribue guère au développement de ses relations avec les pays du Caucase et de l'Asie centrale. [...]
[...] Or l'espoir de parvenir à cet objectif s'amenuise au fil des mois. D'abord parce qu'il apparaît de plus en plus illusoire que des pays comme le Koweït et l'Arabie saoudite préfèrent des arrangements de sécurité avec l'IRAN aux garanties américaines. Ensuite parce que dés avril 1992, s'amorce un conflit avec les Emirats arabes unis à propos des îlots stratégiques du détroit d'Hormuz, plus spécifiquement Abou Moussa. Ces îles ont été reprises par l'IRAN depuis 1971au moment du retrait britannique et les Emirats mettent en cause la souveraineté iranienne et ravivent un conflit territorial ancien, ce qu'ils auraient sans doute hésité de faire dans d'autres circonstances. [...]
[...] Les armes de destruction massive devaient être redoutées car elles n'étaient pas seulement dissuasives. En février 1980, l'Irak avait eu recours aux gaz toxiques L'effet psychologique de la guerre des villes était considérable les armes de destruction à distance prendraient alors la population pour cible. L'incendie des champs pétrolifères peut se révéler une arme redoutable, mais il n'est pas exclu qu'elle se retourne contre celui qui en fait usage. La foi des combattants ne l'emportait pas sur la puissance matérielle de l'adversaire. [...]
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