Grand Schisme d'Occident, papauté, Concile de Constance, Église médiévale, Chrétienté, Grégoire XI, Urbain VI, Clément VII, Rome, cardinaux, élection, pape d'Avignon, roi de France, Boniface IX, Innocent VII, Grégoire XII, soustraction d'obédience, Benoît XIII, Alexandre V, empereur Charles IV, Jean XXIII, régime constitutionnel, France, Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne
Le Grand Schisme a été pour l'Église médiévale une crise exceptionnelle par sa durée et son intensité, bien plus profonde que dans les cas précédents de double élection pontificale (par exemple Innocent II et Anaclet II en 1130), ou de co-existence des papes grégoriens et des « anti-papes » impériaux, dans le cadre de la « querelle du Sacerdoce et de l'Empire ». En fait, le Grand Schisme a marqué une véritable rupture dans l'histoire de l'Église médiévale.
[...] Cependant, jusque vers 1390, ces appels à des solutions originales et à la réforme sont restés presque sans écho. Le milieu des années 90 Les choses changent au milieu des années 90, même si les papes en particulier Pedro de Luna/Benoît XIII, élu à Avignon en 1394 après la mort de Clément VII, restent aussi intransigeants, mais des forces nouvelles commencent à se mobiliser en faveur d'une solution imposée aux pontifes rivaux. Dans un premier temps, les rois de France et de la Péninsule ibérique, poussés par une partie au moins de leur clergé et de leur entourage, se tournèrent, mais sans grand succès vers la « soustraction d'obédience » (1398-1403 et 1407-1409) qui visait à priver le souverain pontife à la fois de ses revenus et de son autorité spirituelle et juridictionnelle. [...]
[...] Les faits Grégoire XI est mort brutalement le 27 mars 1378 alors que la papauté n'était pas encore vraiment réinstallée à Rome. Le conclave qui s'ouvre alors se déroule dans une atmosphère d'émeute (crainte des Romains de voir la papauté repartir à Avignon) : elle aboutit le 7 avril à l'élection comme pape de l'archevêque de Bari, Bartolomeo Prignano, un Italien du Sud, ancien curialiste ; il prend le nom d'Urbain VI, est couronné et est reconnu par tous. Mais au mois de juillet, les cardinaux français présents à Rome (majoritaires), inquiets du comportement brutal à leur égard du nouveau pape, prenant prétexte des chaleurs de l'été, quittent Rome, bientôt rejoints par les quelques cardinaux italiens, et se réunissent à Fondi, dans le royaume de Naples ; ils déclarent alors l'élection d'Urbain VI nulle et invalide, car faite sous l'empire de la peur, et le 20 septembre ils élisent un nouveau pape, le cardinal Robert de Genève (Clément VII). [...]
[...] Il se distingue cependant par : – La très forte participation de représentants de toute la Chrétienté occidentale et de tous les ordres du clergé – Par sa durée (trois ans et demi) – Par son implantation dans une ville éloignée de Rome qui fait figure pendant quelque temps de capitale provisoire de la Chrétienté – Enfin et surtout par le fait que, se substituant aux papes défaillants, il a pris directement en main le gouvernement de l'Église pendant trois ans, sous la protection du roi des Romains ; juridiquement fondée par la constitution Hæc sancta, cette expérience institutionnelle inédite et presque révolutionnaire a inauguré une nouvelle forme de gouvernance ecclésiastique, qui ne s'est cependant pas révélée durable. A. La fin du Schisme Dès mars 1415, Jean XXIII quitte clandestinement Constance, pensant que son départ entraînerait ipso facto la dissolution du Concile. Mais celui-ci proclame, par la constitution Hæc sancta, adoptée le 6 avril 1415, qu'il peut continuer à siéger de plein droit, puisqu'il tient son autorité, affirme-t-il, directement de Dieu ; le pape fugitif est sommé à comparaître et suspendu. [...]
[...] Était-ce la fin du Schisme ? Non, car non seulement les deux rivaux antérieurs se maintenaient malgré tout, fût-ce de manière marginale, mais surtout ni le concile de Pise ni Jean XXIII n'entreprirent l'œuvre de réforme générale que beaucoup de clercs et de fidèles appelaient de leurs vœux. Les abus anciens de la Curie réapparurent tandis que les troubles se multipliaient en Italie et que les mouvements contestataires se développaient en divers pays, spécialement en Angleterre (lollardisme) et en Bohême (mouvement hussite). [...]
[...] Le Grand Schisme d'Occident et le Concile de Constance (1378-1418) Le Grand Schisme a été pour l'Église médiévale une crise exceptionnelle par sa durée et son intensité, bien plus profonde que dans les cas précédents de double élection pontificale (par exemple Innocent II et Anaclet II en 1130) ou de co-existence des papes grégoriens et des « anti-papes » impériaux, dans le cadre de la « querelle du Sacerdoce et de l'Empire ». En fait, le Grand Schisme a marqué une véritable rupture dans l'histoire de l'Église médiévale, car ce fut : – La crise d'une institution, la papauté, devenue au cours des XIIe, XIIIe et XIVe siècles extrêmement puissante et centralisée, mais par-là même très fragile. [...]
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