Gouvernement régional, fiscalité, maintien de l'ordre, islam médiéval, 10e-15e siècle
Héritées des omeyyades et abbassides. A la tête de chaque province on a un gouverneur militaire qui porte le titre de amîr ou wâlî, titre essentiellement militaire, wali titre plus civils. Gouverneur de la prière et de l'armée, il a une fonction à la fois militaire et religieuse, car il est symboliquement responsable de la prière, responsable de la défense du territoire si attaques, et des expéditions offensives, de l'ordre intérieur.
Le gouverneur financier, peut porter le titre du sahib al-kharak ou ‘âmil qu'on peut traduire par fonctionnaire. Collecte les taxes dans la province et d'en envoyer une partie aux provinces centrales. A l'époque abbasside ces postes peuvent être réunis en une seule et même personne. Les abbassides essaient en général de séparer les pouvoirs militaires et financiers pour qu'un gouverneur ne soit pas trop puissant et n'utilise les impôts de sa province au profit de la constitution d'une armée. Dès le 9e siècle Ibn Tulun en Egypte établit une dynastie courte, donc craintes justifiées.
[...] A Bagdad il fait office de gouverneur policiers sous ses ordres. Sous les Fatimides au Caire plusieurs catégories de police qui ont contrôle sur Fustat et le Caire. Police secrète qui existait probablement avant qui se développe avec al-Mu'izz qui utilise le qadi qu'il en trouve en place au moment de la conquête fatimide. Chefs de la police sont des hommes puissants, proches du pouvoir. Missions de confiance, chefs nommés lors d'une cérémonie publique pour assoir officiellement leur autorité. Chefs font partis de l'élite tandis que les membres de la police viennent des catégories pauvres. [...]
[...] Les abbassides essaient en général de séparer les pouvoirs militaires et financiers pour qu'un gouverneur ne soit pas trop puissant et n'utilise les impôts de sa province au profit de la constitution d'une armée. Dès le 9e siècle Ibn Tulun en Egypte établit une dynastie courte, donc craintes justifiées. Ces titres sont assez fluides. Un gouverneur militaire va parfois être appelé ‘amil. Donc faire attention avec les termes. On retrouve ces problèmes avec l'époque almohade. Gouverneurs nommés et révoqués par le pouvoir central. Sous les Abbassides, changement de gouverneurs réguliers pour empêcher qu'un gouverneur ne prenne trop de pouvoir. [...]
[...] Utilisé pour différents domaines de la fiscalité mais surtout pour un impôt sur la terre qui correspond à 1/10e de la récolte, pour la terre d'Arabie. Territoire non conquis selon les juristes, donc ne paie pas la kharaj. Qatî'a : concessions foncières données par des califes, musulmans qui ne paient que la ushr. Proches du calife qui ont des qati'a ne paient que le ushr mais perçoivent le kharaj. Source d'enrichissement. Terres des autochtones convertis au moment de la conquête. [...]
[...] Le gouverneur est rémunéré par le pouvoir central. Muqta' signifie bénéficiaire de l'iqta, concession fiscale dont le bénéficiaire a la libre jouissance, il garde les impôts pour lui. Pour éviter que les gouverneurs prennent trop de pouvoir, les sultans les changent et les déplacent de manière régulière, n'empêche pas qu'un certain nombre s'implante et créé des dynasties locales pour quelques décennies. Ex de Khumartigin, un émir affranchi de Nur al-Din. Le fils de Khu, Nasir al- Din Menguverish est gouverneur de la forteresse de Sahyun, forte autonomie qui lui permet de négocier des accords commerciaux avec les Occidentaux, voit son fils lui succéder au poste de gouverneur. [...]
[...] En Egypte les non musulmans paie 2 dinars, en Irak, les riches 4 dinars, les pauvres 1. En Egypte ça correspond à deux semaines de salaire pour un ouvrier, donc impôt parfois difficile à payer. Pétitions envoyées par chrétiens ou juifs au sultan pour demander une dispense. Il existe une capitation contractuelle qu'on appelle sulhiyya, somme globalement fixée sur une communauté donnée, autorités juives ou chrétiennes de la communauté répartisse la somme sur les contribuables. Impôt dur à payer mais pour les pas musulmans c'est dérisoire. [...]
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