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En vérité, en ce qui concerne les premiers siècles fondateurs de l'empire islamique, peu de sources sont disponibles. Elles sont souvent tardives et rarement objectives. Cette période est très mal documentée. De fait, en histoire, moins de sources et de preuves sont fournies, plus les interprétations et les débats ont leur place. Ces derniers portent surtout sur la naissance et les débuts de l'islam.
En réalité, l'islam n'est pas dans un monde isolé, mais inséré au Proche-Orient et possède des biens politiques et économiques avec les mondes qui l'entourent. D'une certaine manière, l'islam se répand dans des régions qui elles-mêmes sont marquées par une forte tradition impériale.
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Tout commence en 610, lorsqu'il affirme avoir reçu un message, une révélation de Dieu par l'intermédiaire de l'archange Gabriel (Jibrîl) apparaissant dans la grotte de Hira, où il a coutume de se recueillir. Cette transmission de la parole de Dieu se réalise dans un contexte particulier.
Muhammad vit à La Mecque (région bordant la mer Rouge), une riche cité marchande du Hedjaz, en péninsule arabique, au coeur des réseaux d'échanges à longues distances. Ainsi, cette ville est bien intégrée au sein du Proche-Orient. De plus, elle constitue un centre de pèlerinage autour d'un mausolée, le sanctuaire de la Kaaba.
Cependant, très vite, Muhammad se heurte à une notable tribu dominant La Mecque, les Quraysh, dans laquelle il naquit. En effet, il commence à critiquer leur polythéisme (admettant l'existence de plusieurs dieux).
[...] Parfois, même, une certaine opposition avec les autres religions, est remarquable dans le sens où l'islam accorde un statut spécifique aux non-musulmans. De plus, dans l'islam, la profession de foi (shahada) constitue un pilier de la croyance musulmane. Son texte est plutôt court : "Il n'est de divinité que Dieu et Muhammad est son prophète". L'idée est d'affirmer l'unicité de Dieu et de la prophétie du prophète Muhammad. En vérité, cette religion s'oppose aux dogmes chrétiens notamment de la Trinité (Père, Fils, Saint-Esprit) et de l'incarnation. Ici, les chrétiens sont désignés comme des "associateurs". [...]
[...] Ici, ce sont des textes marqués par le sacré, et mis à l'écrit fin VIIIe - début IXe. De la même manière, les chroniques relatant les expéditions du prophète (maghâzî) et les premières conquêtes arabo-musulmanes (futûh) sont apparues au IXe. Ici, ces textes reflètent les croyances et les préoccupations de l'empire islamique. Autrement dit, à l'exception du Coran, les textes qui nous informent sur les débuts de l'islam ont été tous mis par écrit entre la fin du VIIIe et le début du IXe, après les premières conquêtes entreprises par les califes bien guidés. [...]
[...] Les musulmans condamnent cette idée. Dans le Coran, Muhammad est appelé le "sceau des prophètes" en réaction envers ceux qui critiquaient le fait qu'il n'avait pas de descendance. En effet, il s'inscrit notamment dans la lignée des prophètes de la Bible. Ici, les musulmans considèrent que le message des prophètes anciens a été bousculé par les juifs et les chrétiens. Ainsi, Muhammad a pour but de rétablir cette prophétie, dévoyée par certains. Cette nouvelle ère arrive également avec le calendrier hégirien. [...]
[...] En effet, en quelques décennies, des armées de croyants sortis d'Arabie conquièrent une bonne partie des terres byzantines et mettent définitivement fin à l'empire sassanide. Néanmoins, au cours de cette période, les communautés croyantes sont bousculées à travers des tensions et des crises notamment politiques. A titre d'exemple, une véritable problématique se pose quant à la succession légitime du prophète : - Qui a le droit légitime de diriger la communauté des croyants ? Ainsi, pour comprendre cette construction de l'empire califat et l'émergence de cette nouvelle religion, il est nécessaire de revenir sur certains évènements. Il est fondamental d'établir une périodisation. [...]
[...] Ainsi, cette époque-là est marquée par une affirmation très forte de la disctinction religieuse de l'islam, notamment face aux populations non musulmanes, majoritaires dans les territoires conquis. Erigé à la fin du VIIe sur ordre du calife Abd Al-Malik à Jérusalem, le dôme du Rocher est considéré comme le "premier monument qui se voulut une création esthétique majeure de l'islam [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/Islam]". Ici, ce sanctuaire porte une inscription affirmant l'unicité de Dieu et dénonçant le dogme chrétien de la Trinité. Progressivement, ici, s'affirme une religion nouvelle, différente des précédentes. [...]
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