La Gaule mérovingienne (VIe-VIIIe siècle)

Résumé du document

Le règne mérovingien commence en 481 avec l'avènement de Clovis et s'achève avec le sacre de Pépin le Bref en 754. Cette dynastie s'est établie peu à peu et se traduit par un renouvellement des institutions et le développement des institutions ecclésiastiques. Aucun Mérovingien n'a été sacré.
Lorsqu'ils arrivent en Gaule, les Francs n'ont pas d'unité politique. Ce peuple va être fédéré par Clovis qui va se servir de cette fédération franque pour unifier la Gaule tout entière. Les Francs vont constituer un véritable royaume.

Il y a deux tribus chez les Frans : les Francs Saliens et les Francs Rhénans. Au début du 5e siècle, les Francs rhénans sont sur les rives du Rhin, en-dehors de l'Empire romain et vont constituer un glacis protecteur entre les barbares et les Romains. Les Francs Saliens sont dans le nord de la Gaule entre le 4e et le 5e siècle.
C'est le pouvoir romain qui a favorisé cette installation car les Francs Saliens sont des guerriers réputés et Rome veut se servir d'eux pour lutter contre les Germains. Les Francs combattent avec les Romains en 451 et vont permettre la victoire romaine sur Attila l'Hun.

Après 451, les Francs Saliens estiment que Rome ne doit plus les diriger et ils bénéficient d'une relative autonomie. Au milieu du 5e siècle, le roi des Francs Saliens, Mérovée, choisit Tournai pour capitale. Le successeur de Mérovée est Childéric, un roi médiocre qui règne de 457 à 481, et qui est le père de Clovis. Clovis devient le roi des Francs en 481.

Extraits

[...] Il n'y a pas de ministère public. Les preuves de type romain, c'est-à-dire l'écrit, l'aveu ou le témoignage sont acceptés. Le droit barbare fait reposer la charge de la preuve sur le défendeur. Le plus souvent, il se disculpe en prêtant un serment purgatoire et, pour y donner plus de force, l'accusé peut faire appel à des cojureurs. Lorsque le serment ne suffit pas, le mallus a recours au jugement de Dieu, à l'ordalie. L'accusé passe des épreuves pour prouver son innocence. [...]

[...] Le plus haut est le major domus. L'administration centrale est très domestique et peu étatique. Le maire du palais surveille tous les serviteurs et il a toute la confiance du roi. Au fil des rois, il a de plus en plus d'attributions et ce sont eux qui prendront le pouvoir à la fin du 7e siècle, en profitant de la faiblesse de certains rois mérovingiens. A partir du 5e siècle, la fonction devient héréditaire et concurrence la fonction royale car le roi ne désigne plus son maire du palais. [...]

[...] C'est une réussite car il a les faveurs de son beau-père, Gondebaud et, comme Clothilde est catholique, les populations gallo-romaines, également chrétiennes, ne s'opposent pas à lui. En 496, il combat les Alamans à Tolbiac et peut ainsi sécuriser la frontière est. Entre 496 et 499, Clovis se convertit au christianisme et se fait baptiser à Reims par l'évêque Rémi avec une centaine de ses guerriers. La conversion des Francs facilite ses intégrations au monde gallo-romain. Dès qu'il est baptisé, son autorité et sa protection sont reconnues par tous les chrétiens de l'ancien Empire et il reçoit l'appui de l'Eglise. [...]

[...] Les maires du palais seront choisis dans sa famille, celle des Pipinides. Ils s'attribuent le titre romain de Principati. Pépin de Herstal entreprend de se rendre maître de tout le royaume des Francs, mais c'est son fils, Charles Martel, qui va y parvenir. Charles Martel est un chef militaire et conquérant. En 732, il bat les Arabes, venus d'Espagne, à Poitiers. Il assure un pouvoir si fort qu'il permet à son fils, Pépin le Bref, de devenir roi des Francs et de fonder la dynastie des Carolingiens. [...]

[...] Au début, les règles se concurrencent puis, au milieu du 7e siècle, elles sont associées en un système mixte qui aura un grand succès au Moyen Age. Le cloître est aussi un lieu de refuge contre la violence, les guerres et les famines. c. Le rayonnement des monastères. Ce sont des centres spirituels qui contribuent aux progrès de l'évangélisation. Ce sont des centres économiques car ils ont de l'argent, des terres et des commerçants s'y réunissent. Ils sont très importants pour la culture car ils sont les réservoirs de la latinité et ils recopient les textes antiques. [...]