François le « Magnifique », roi, François Ier, Renaissance, mécène
S'il y a un roi qui marque les esprits avant Louis XIV, c'est bien François Ier. Il a la réputation d'être un grand mécène et d'être celui qui a introduit la Renaissance en France. C'est un roi visible, qui impressionne. Son règne est long : 1515- 1547. Avant lui, il y a eu des introducteurs de la Renaissance en France. C'est un héritier de traditions déjà développées par René d'Anjou, les ducs de Bourgogne (Philippe le Beau et Charles le Téméraire), Anne de Bretagne, et même des ministres mécènes comme Georges d'Amboise (un cardinal ministre de Louis XII) qui est fasciné par l'Italie. Malgré ce, l'homme qui reste, c'est François Ier.
[...] On lui doit une aile à Blois. Puis Louis XIV. Molière y a joué une de ses pièces. Louis XV le donne à Maurice de Saxe, son grand maréchal. Puis le château tombe en décrépitude. Il aurait peut-être servi de modèle au palais de Grenade, construit par la tante de Charles Quint, et au château de Nonsuch d'Henri VIII. Après le désastre de Pavie, François Ier ne réside que très peu à Chambord. Lorsque sa captivité entraîne des troubles en France, il réalise qu'il est peut-être temps de venir s'imposer physiquement là où est le cœur de son royaume : Paris. [...]
[...] Au deuxième étage, François Ier installe sa bibliothèque royale de Blois. C'est le grand érudit helléniste Guillaume Budé qui est chargé de cette bibliothèque. De mars 1535 à mai 1537, on y fait travailler les stucateurs. Les fresques sont réalisées à partir de 1536. Elles doivent être achevées avant la visite de Charles Quint à la Noël 1539. On retrouve bien sûr les emblèmes de François Ier : le la salamandre dont la devise est elle éteint le mauvais feu, elle nourrit le bon Analyse des fresques du Rosso : Les fresques ne sont pas l'histoire de la vie de François Ier, mais sont plutôt un programme de bon gouvernement. [...]
[...] le roi de France est sacré, a le pouvoir thaumaturgique. C'est le roi très chrétien, élu de l'Eglise et du Seigneur. Il doit justifier sa puissance par le recrutement d'artistes chargés de louer sa puissance et ses bienfaits. On les fait venir à prix d'or. On fait venir Vinci, mais ne fait rien en France. Il n'amène que son legs. François Ier échoue à faire venir Raphaël et Michel-Ange, qui restent les hommes du pape. Les guerres d'Italie, les artistes et artisans italiens viennent en France. [...]
[...] Cette fresque représente le roi au milieu de ses sujets : un roi abordable, qui n'est pas sur son piédestal et qui discute avec toutes les catégories sociales qui l'entourent. Ce roi tient à la main un fruit : une grenade entrouverte. La grenade est formée de grains très serrés les uns des autres. C'est le symbole de la concordia. C'est la cohésion harmonieuse des grains. Ripa a publié en 1593 le recueil Iconologia où il fait référence à la grenade comme le symbole de la cohésion harmonieuse d'un peuple. C'est un gage d'abondance, un gage que l'Etat fonctionne bien, se renforce. [...]
[...] François Ier revient de Madrid en échec, cassé. De plus, ces fils sont en otage en Espagne. Le roi est en déficit d'image. Il est affublé d'une défaite retentissante, d'une rançon, de troubles parisiens. Pour compenser, il ouvre de nouveaux chantiers (et relance la guerre) : - Le Louvre, Fontainebleau - Le château de Madrid (ou château du bois de Boulogne) : tous ses murs sont recouverts de céramique. - Le château du Challuau (relais de chasse de plan carré construit entre 1539 et 1545, c'est un cadeau fait à sa maîtresse, la duchesse d'Etampe), - Saint-Germain en Laye - La Muette (résidence de chasse) - Le château de Villers-Cotterêts - Folemblay François Ier fait lance aussi un chantier à l'hôtel de ville de Paris avec notamment Dominique de Cortone. [...]
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