France du roi, France des princes, 1392-1440, Grand Schisme, guerre civile, bataille d'Azincourt, traité de Troyes
Depuis 1378, un pape à Avignon, un pape à Rome. Charles V, en partie responsable du Schisme, soutient le pape Clément qui est à Avignon. Les conseillers du roi ont des proches dans la curie d'Avignon, distribuent des bénéfices à leurs protégés. Le frère du roi, Louis d'Orléans, attend de Clément VII qu'il défende les ambitions qu'il nourrit en Italie depuis son mariage avec Valentine Visconti. Les Marmousets pensent que ce Clément est capable de mener la croisade contre les Turcs et la réforme de l'Eglise. Le peuple de Rome est selon eux trop inféodé à l'aristocratie locale et à sa faction d'origine qui est napolitaine.
[...] Philippe le défend ses intérêts de prince territorial. Le 21 mai 1420, le traité de Troyes est solennellement conclu par les deux rois, ou plus exactement, du côté français, par Isabeau de Bavière (Charles VI fou). Le dauphin Charles est déshérité à cause du crime commis à Montereau. Henri V doit épouser Catherine de France (fille de Charles VI et d'Isabeau), il devient alors l'héritier du roi de France. Un seul roi doit rassembler les deux couronnes mais les deux royaumes conservent des institutions séparées. [...]
[...] Mais ils ne réussissent pas à lutter contre les Anglais victorieux à Azincourt. Ils deviennent vite impopulaires, la fiscalité est lourde. En 1417, le nouveau dauphin, le futur Charles VII, n'a que 13 ans et sa mère, Isabeau de Bavière, est impopulaire. En juin 1418, Jean sans peur se rend facilement maître de Paris où les armagnacs sont assassinés en grand nombre. La reine, qui a rallié le camp bourguignon, tente d'installer un gouvernement à Troyes tandis que le dauphin prend le titre de régent et se réfugie à Bourges, entouré par les hommes du parti Armagnac. [...]
[...] Des territoires : entre les deux princes, la rivalité est territoriale. La principauté de Bourgogne n'est pas homogène puisqu'elle est constituée de deux blocs séparés, sans réelle unité, sans capitale politique ferme (entre Dijon et Paris). Toutefois l'importance de Paris rend vital le contrôle de la ville. Or dans Paris, la bourgeoisie de la finance reste armagnaque. Louis d'Orléans essaie d'étendre son apanage pardon et par achat. Ces poussées dans le nord-est risquent de séparer à tout jamais les deux pans de la principauté bourguignonne. [...]
[...] La cour de Bourges devient alors un lieu de conflits et de guerres privées entre les factions derrière lesquels se profile l'enjeu de principauté qui tendent à l'indépendance. Mais la politique de rapprochement avec la Bourgogne échoue ; le duc de Bretagne revient alors à l'alliance anglaise. Dans les trois France, la situation semble bloquée. En 1428, les Anglais commencent le siège d'Orléans pour ouvrir un passage vers le Berry. III- Jeanne d'Arc 1. Un mythe ? 2. Un nationalisme exacerbé 3. Une voix féminine 4. Du sacre au procès 5. [...]
[...] L'administration continue d'appartenir au roi qui est au-dessus des partis. D'une certaine façon, les luttes permettent aux officiers du roi de prendre conscience de leur rôle et d'être la nervure cohérente de l'État. II- La reprise des hostilités 1. La bataille d'Azincourt : le 25 octobre 1415 (fiche) 2. Le traité de Troyes : 21 mai 1420 L'assassinat de Jean sans peur rend impossible toute négation entre le camp du dauphin Charles et celui de Philippe le Bon. Ce meurtre laisse les mains libres au dauphin. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture