Catharisme, don, dot, monastère, Languedoc
Au XIe siècle la terminologie reste limitée en ce qui concerne la désignation des différentes catégories de paysans. On ne distingue que les pauperes, minores et rustici. Les clivages qui organisent la société sont encore largement juridique, en effet au XIe siècle le statut de chacun est définit par le droit. Cependant un puissant mouvement interne a bouleversé le schéma traditionnel de la société chrétienne : au assiste tout au long du 13e siècle, à l'effacement des périls immédiats, à un rôle multiple de l'argent, ainsi que l'irruption des gens des villes en un monde presque exclusivement campagnard, ce qui entraine un « reclassement » les hommes.
[...] Il donne force d'authenticité à ce document et garantit dans le temps le don. A partir du XIe siècle la fragmentation des domaines à la suite d'héritage, ainsi qu'une concurrence plus aigu entre les maisons religieuses plus nombreuses rendaient à la fois les dons plus réduits et moins prestigieux. Ici le donateur est un paysan riche qui fait don de toutes ces possessions au monastère ce qui le rend d'autant plus important. On peut supposer que ce don ne se fait pas sans arrière-pensée, prenons le cas où Bonnet de Saint Amant dispose de ses terres en fermage ou en métayage, il ne peut pas les transmettre. [...]
[...] On remarque également l'introduction de l'usage des chevaux, qui permettent des labours plus rapide que le bœuf. Pour finir on remarque qu'il y a un usage accru de l'énergie grâce au moulin à eau, et peut être d'un moulin à vent. Ces changements dans l'organisation du travail ont amélioré la situation des paysans. Il semble que l'exploitation directe soit abandonnée progressivement. D'autre part on remarque qu'il est question d'argent, on peut supposer que les obligations des tenanciers ait été convertit en numéraire, des sommes d'argents fixes donc susceptible d'être érodée par l'inflation. [...]
[...] Un moulin nécessite des frais de construction et d'entretien conséquent. D'où certains monopoles, celui du moulin banal en premier : tout le blé récolté dans un domaine, doit y être amené et moulu contre le droit de banalité, reversée au maître de l'eau, au seigneur et au meunier. Ainsi les deux moulins dont est propriétaire Bonnet de Saint Amant lui assurent des revenus constants et une emprise sur les autres paysans. On remarque qu'il y a l'évocation de six maisons, le développement de l'habitat prouve une augmentation démographique, si la population s'accroit c'est qu'il y a la mise en place de nouvelles cultures qui sont nommés pour leur donner une valeur symbolique. [...]
[...] Ce document nous situe dans le Languedoc, dans les campagnes proche de Carcassonne. On a tout d'abord le protocole initial, avec l'invocation initiale et la souscription dans lequel interviennent les acteurs, puis nous avons le dispositif de la ligne 9 à 52: il s'agit de la partie essentielle, dont dépend la nature juridique de l'acte, et qui se compose d'une succession de paragraphes ; par ailleurs nous avons une clause annexe au dispositif, car Bonnet de Saint Amand réserve une donation de 50 et un moulin à son neveu ; enfin nous avons la clause de corroboration, avec la mentions des Témoins et la signature su notaire: seing. [...]
[...] Cette mise en culture récente peut s'expliquer par une augmentation de la demande venue des villes. En effet on peut le déduire à partir de la mention froment ligne 47, or ce sont les riches qui mangent le pain blanc et qui imposent sa culture. Carcassonne étant une ville assez importante au moyen âge, elle exerce une forte demande sur les campagnes environnante. On peut supposer qu'il y a une spécialisation pour répondre au besoin de ce commerce de proximité. [...]
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