L'écrit n'a pas totalement disparu, l'Église maintient la prédominance de la Bible, qui contient la parole de Dieu, le message que Dieu transmet aux hommes. Du Ve au XIIe siècle, les hommes d'Église savent lire et écrire, et sont en mesure d'enseigner la lecture et l'écriture. Ils le font dans une langue particulière, pas accessible à tous les hommes : le latin. Les hommes d'Église ne se contentent pas de transmettre la culture antique ; eux-mêmes composent des œuvres de nature religieuse essentiellement. L'écrit se maintient donc grâce à l'Église, mais c'est une culture produite et partagée par une toute petite minorité de la population.
Les hommes ont alors en majorité peu recours à l'écrit ; on a surtout recours à des paroles, des serments, des gestes, des dépositions. Les sociétés peuvent alors vivre sans avoir recours à l'écrit ; avec alors une prédominance de l'oral, du geste, sur l'écrit. Cette prédominance de l'oral ne signifie pas pour autant que la grande majorité des hommes n'aurait pas de culture. Cette culture existe en effet : une culture profane de divertissement destinée à des laïcs, se diffusant très largement par la voie orale en se passant de l'écrit.
Exemple : à la fin du XIe siècle, mise à l'écrit de la Chanson de Roland : récit légendaire de la défaite du chevalier Roland, marquis des marches de Bretagne et de ses fidèles preux contre une puissante armée maure à la bataille de Roncevaux puis la vengeance de Charlemagne ; transformée en éloge glorieux des héros.
[...] Ce sont les ancêtres de nos maisons d'édition. Ces ateliers d'écriture viennent du fait que la demande de livres devient importante, dans les villes il y a de plus en plus d'écoles, des universités apparaissent dans certaines villes ; les étudiants et les maîtres ont besoin de livres, et il faut alors produire pour eux des livres scolaires. Les autorités universitaires ont conscience de cette nécessité d'encourager et de surveiller la production des livres ; et elles prennent alors un certain nombre de mesures pour favoriser et réglementer la production de livres. [...]
[...] Il nous montre que désormais, la mise à l'écrit est un passage obligatoire pour le partage des histoires. Un autre auteur : Marie de France, dit à la fin du XIIe siècle qu'elle a mis par écrit des contes qu'elle avait appris de conteurs bretons. Au début du XIIIe siècle Robert de Boron écrit un roman Arthurien : le Roman du Graal, dans lequel se trouvent les secrets du Graal L'écrit devient donc très important à partir du XIIe siècle ; les auteurs écrivent leurs œuvres, ou les dictent à des copistes. [...]
[...] En étudiant les testaments d'une région et les inventaires des bibliothèques, on peut étudier les livres et leurs possesseurs ; les livres à la mode ; les tendances selon les personnes (sexe, classe, etc.). Il existe aussi des grandes bibliothèques privées constituées par les rois et princes. Ces grandes bibliothèques royales sont souvent à l'origine de nos grandes bibliothèques actuelles. La bibliothèque du roi de France commence dans le 3e/4 du XIVe siècle avec le roi Charles réputé sage, intellectuel. [...]
[...] Le médecin doit préserver l'équilibre dans le corps humain. [...]
[...] Il énumère ensuite toute une série d'autorités qui traitent de ce problème. Guillaume d'Auxerre apparaît comme le pionnier d'une nouvelle théologie, une science ; on voit déjà apparaître une timide utilisation de la pensée d'Aristote, qui est cité un grand nombre de fois dans la Somma aurea. Un débat qui reste vif Le débat entre foi et raison reste vif, et fait l'objet de violentes critiques, notamment à cause des thèses de Thomas d'Aquin (1224-1274) : la Somma theologiae qui va être déclarée hérétique en 1277. [...]
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