féodalité, abaissement du pouvoir royal, ordre seigneurial, processus d'enchâtellement, relation vassalique
« C'est à l'empire de Charles le Chauve que commence le grand gouvernement féodal, et la décadence de toutes choses » (Voltaire). Ainsi, se met en place le système féodal alors que le roi est encore là. Pourtant son pouvoir demeure tellement faible qu'il pourrait presque être considéré comme absent du 9e au 12e siècle. Ce système est une toute nouvelle organisation politique du Moyen-Age commençant sous la dynastie carolingienne et se poursuivant sous la dynastie capétienne. Elle repose sur l'émiettement du pouvoir royal au profit des grands du royaume et de complexes liens d'hommes à hommes. Le système féodale constitue une rupture avec l'ancien système d'un empereur régnant sur un large domaine et imposant sa volonté sur l'ensemble de ses sujets quelqu'il soit grâce aux capitulaires puisque les lois personnels persistaient.
[...] Les châtelains s'entourent d'une force militaire les milites (soldats), liés envers eux par une relation vassalique, cela met donc en avant la dimension militaire fondamental de l'ordre seigneurial. Enfin, le territoire dépendant d'une place forte appelé seigneurie, passe sous le contrôle d'un châtelain et échappe de ce fait à l'autorité royale. Un pouvoir local va se mettre en place et s'organiser autour de ces places fortes. En plus du territoire, le maître de la seigneurie s'attribue les pouvoirs régaliens du roi. [...]
[...] A la mort de Charles l'unité du royaume va lentement se désagréger. Déjà entamer par les batailles successives entre les 3 frères, l'insécurité s'amplifie par les invasions sarrasines, normandes et hongroises. L'incapacité du roi à régler la question de l'insécurité face aux invasions affaiblit d'autant plus son autorité déjà restreinte. Ainsi, le roi doit demander de l'aide aux princes territoriaux comme le décrit Thietmar de Mersebourg : Le roi n'a plus du roi que le nom et la couronne il n'est capable de défendre contre les dangers qui les menacent ni ses évêques, ni ses autres sujets. [...]
[...] Ainsi, un vassal se retrouve avec plusieurs seigneurs dont certains, seulement pour les terres, de ce fait le fief prime sur l'hommage de plus, le vassal va automatiquement favoriser un seigneur auquel il est réellement fidèle sur les autres. Ainsi, les seigneurs ne sont pas tous égaux. Les juristes vont essayer de contrôler ces engagements multiples pour la simple et bonne raison qu'elles posent problème. Prenons le cas d'un conflit entre 2 seigneurs voisins. Le vassal doit, rappelons-le, l'aide militaire à son seigneur. [...]
[...] De plus, il souhaite que les grands l'accompagne combattre en Italie. En échange des services rendus, il leur présente ce capitulaire par lequel il garantit les droits de leurs fils sur leurs terres au cas où ils viendraient à mourir pendant l'expédition. Ce capitulaire entraine la perte du roi de ses comtes et ducs qui deviennent autonomes. Ainsi, les possessions directes du roi se trouvent réduites à un petit domaine tandis que sur le reste du territoire l'autorité du roi demeure précaire voir illusoire. [...]
[...] Tout d'abord l'hommage lige. Dit hommage vrai c'est un hommage prioritaire qu'un vassal rend envers un seigneur. L'hommage plane quant à lui est un hommage rendu par un vassal pour les terres avant tout. Cet hommage est ainsi moins répondu puisque bien évidemment les seigneurs veulent des vassaux fidèles. Enfin certains juristes affirment que c'est l'hommage le plus ancien qui doit primer sur les nouveaux tandis que d'autre sont d'avis qu'il faut privilégier l'importance de la concession en fief effectué par chaque seigneur pour les départager. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture