On se situe à la fin du Haut Moyen Age, lors du déclin des carolingiens (guerres fréquentes entre seigneurs, famines, intempéries).
A l'époque, le plat principal est le pain de seigle.
On a un contexte religieux possédant un double héritage :
Une médecine antique (magico-religieuse).
Une médecine grecque (laïque).
La religion chrétienne a été déclaré « religion d'état » par l'Empereur Constantin, mais elle possède peu d'adeptes (car trop peu connue), on aura donc la persistance de croyances antiques (le paganisme) (...)
[...] Un nouveau fléau s'abat sur la population (multiplication des famines et des épidémies) qui porte plusieurs noms dont le mal des ardents le feu de Saint Antoine le feu infernal la peste de feu etc On observe très souvent une référence religieuse, mais aussi une référence au feu (symptomatologie) La peste de feu intervient plusieurs fois dans l'histoire, en France, en Russie, en Espagne, en Angleterre, en Inde, en Ethiopie jusqu'en 1979. Des récits historiques décrivent des symptômes touchant de préférence les pieds ou les mains. On parle de punition divine, de décret de Dieu On amène les patients aux églises pour les guérir Pour décrire le fléau on évoque au départ le fourmillement aux mains et à la tête, puis des hallucinations, des convulsions apparaissent. [...]
[...] Chez les aztèques il était plus utilisé avant les cérémonies afin d'entrer dans un état de transe (via des hallucinations) alors que chez les chinois l'ergot était une méthode abortive (via une explosion du fœtus). Le nom biblique donné pour l'ergot de seigle est l' ivraie En 1824, Hosak l'utilise pour contrôler les hémorragies post-partum puis en 1883 on s'en sert contre la migraine. Des médicaments contiennent de l'ergotamine, on l'observe rarement par intoxication chronique mais plus souvent lors d'interactions médicamenteuses. Les manifestations possibles sont des vasospasmes. [...]
[...] En conséquence l'évêque de Limoges réunit tous les évêques de la région. Les évêques décident trois jours de jeun et de prières. Ils observent qu'il n'y a pas eu de nouveaux cas et que les symptômes régressent. En Dauphiné : Saint-Antoine est la saint protecteur. On décrète encore trois jours de jeun (on consomme un verre de vin par jour) En 1670, le médecin Dodard montre que la maladie intervient lors des années connaissant de fortes intempéries et des mauvaises récoltes. [...]
[...] Le traitement d'une affection, ne s'appuie pas uniquement sur des médicaments mais fait parfois appels à d'autres moyens thérapeutiques (mesure hygiéno-diététiques) La reprise d'une intoxication après guérison déclenche les mêmes symptômes qui , o En fonction de l'importance de la nouvelle intoxication o Des séquelles laissées par la première atteinte, et de l'état antérieur du patient Peuvent régresser à nouveau ou au contraire persister et évoluer jusqu'au décès du patient. Conclusion : Plus que l'histoire ce sont les enseignements que l'ont peut retirer des épidémies du Mal des Ardents qui importent. [...]
[...] Parmentier contre cette hypothèse en ingérant sans présenter de symptômes, la farine ergotée. L'abbé Teissier observe que le fléau s'observe quand l'ergot de seigle est présent en grande quantité dans l'alimentation des sujets présentant la maladie. Ce qui explique pourquoi Parmentier n'a présenté aucun symptôme. Le responsable est donc l'ergot qui apparaît dans des périodes d'intempéries et de mauvaises récoltes et disparaît dans des périodes de sécheresse et de bonnes récoltes. La maladie disparaît de plus en plus lorsque la nourriture change au fil du temps. [...]
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