L'Empire recouvre plusieurs significations : c'est d'abord le pouvoir entre les mains d'un homme, l'empereur, pouvoir qui s'applique à travers un territoire défini, l'empire. L'Empire est un royaume contrairement au sacerdoce du Pape : comme un autre homme de pouvoir et de gouvernement,
l'empereur admet des fonctions bien précises.
En ce sens, il s'agit d'abord d'expliquer en quoi le territoire est géré sous la dynastie carolingienne au IXe siècle, puis de caractériser les fonctions impériales qui marquent un retour de la dignité impériale en occident, en utilisant l'exemple de
l'Empire romain germanique et de l'empire des Staufen.
Le domaine désigne à la fois une petite exploitation (les alleux) détenue par des paysans ou encore un bien confié en échange de redevances aux seigneurs, ce que l'on appelle les tenures. Cela peut aussi être une terre gérée par des hommes libres ; le grand domaine sous les Carolingiens s'étend aussi à la villa qui trouve ses origines au VIIe et au VIIIe siècle ; la villa principalement est entre les mains d'un ou plusieurs membres de l'aristocratie, mais peut aussi être gérée par des évêchés ou des monastères qui en ont la charge.
[...] L'empire reste pourtant une valeur sûre : lié à la royauté mais indépendant, il repose sur la sacralisation du pouvoir. L'empire de Frédéric Ier Barberousse est sacré en 1157, Frédéric est élu par les princes puis après par les électeurs. Mais dés 1220-1230, l'empire est une notion vide qui fait place à des royaumes à nouveaux forts ; on le sait, les nombreuses divisions des royaumes avaient entraîné la domination de plus en plus forte des empereurs en occident. Avec des rois tels que Saint Louis ou Philippe Auguste, plus proches de l'autorité du pape et de la religion, mais qui reprennent aussi les fondamentaux des empires (reconquêtes du Poitou et d'une partie de l'Aquitaine par Louis VIII en 1224) ; un autre fait est marquant et achève le modèle empirique en occident ; la bataille de Bouvines en 1214, gagnée par Philippe Auguste marque la défaite de l'empereur Otton IV et la consolidation de la royauté . [...]
[...] L'empereur a su s'imposer comme conquérant et guerrier, et malgré la tentative de proximité recherchée avec le peuple (les missi dominici de Charlemagne), son modèle est resté éphémère mais a toutefois réussi à perdurer dans les consciences ; presque 1000 ans plus tard, Napoléon Ier est couronné empereur. [...]
[...] L'empire est un royaume contrairement au sacerdoce du Pape : comme un autre homme de pouvoir et de gouvernement, l'empereur admet des fonctions bien précises. En ce sens, il s'agit d'abord d'expliquer en quoi le territoire est géré sous la dynastie carolingienne au Ixe siècle, puis de caractériser les fonctions impériales qui marquent un retour de la dignité impériale en occident, en utilisant l'exemple de l'empire romain germanique et de l'empire des Staufen. - Le grand domaine et l'âge d'or de l'empire carolingien Le domaine désigne à la fois une petite exploitation (les alleux) détenue par des paysans ou encore un bien confié en échange de redevances aux seigneurs, ce que l'on appelle les tenures. [...]
[...] En 800, l'empire romain carolingien regroupe l'ensemble des royaumes francs et s'étend sur un vaste territoire ; après les nombreuses conquêtes de Charlemagne et les nombreux affrontements qui ont eu lieu entre les peuples en occident tels que les lombards, sur lesquels Charlemagne remporte une victoire éclatante à Pavie en 774. Par extension, les règnes antécédents sous les mérovingiens ont bati l'empire : les fils de Clovis en 534 conquièrent le royaume de Bourgogne, sans oublier les nombreux partages de la monarchie qui ont eu lieu : l'empire semble tout désigné pour maintenir la paix dans le royaume franc. Ce n'est qu'en 787 que les ducs lombards reconnaissent la suzeraineté de Charlemagne. [...]
[...] Il se veut un roi temporel. Cette image royale prend racine dans la religion, l'onction royale et les cérémonies symboliques dés le baptème de Clovis en 480. Le roi assied son autorité dans le royaume, il pose une administration, construit des palais comme Philippe le Bel, embellit le royaume et développe une politique artistique qui le met à son avantage : rassurant, commode, courtois, présentable et serviable envers ses sujets. Conclusion On l'a compris, à l'image du pape et de l'empereur, le modèle royal finit par s'imposer de toute évidence dans les royaumes en occident ; l'empire recule mais n'abandonne pas ses valeurs : défense du pays et des intérêts vitaux, organisation militaire et juridique, administrative puissante et étendue dans tout le royaume, le roi cultive son image et défend la valeur du symbole, il est l'homme de la providence comme Saint Louis envers lequel les sujets ont loyauté et reconnaissance temporelle. [...]
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