L’Empire Carolingien (VIIIème-Xème siècle)

Résumé du document

Il sera le théâtre de mutations politiques et institutionnelles mais le christianisme va jouer un rôle nouveau auprès de la nouvelle dynastie.
Les Carolingiens deviennent rois des Francs et ils vont réussir à restaurer l'Empire en quelques décennies. Cette monarchie établit des principes durables qui feront la force et la faiblesse de cette dynastie :
•Rénovation de l'Empire romain.
•Etablissement de liens personnels entre le roi et ses fidèles.
•Etablissement d'une alliance entre la royauté et l'Eglise.
Pendant l'époque mérovingienne, l'aristocratie est montée en puissance et quatre entités politiques régionales sont apparues :
•Austrasie, à l'est.
•Neustrie, entre paris et Orléans.
•Aquitaine.
•Bourgogne.
Par les armes, Charles Martel réduit les frontières en les estompant. Il a repoussé les invasions aux frontières du royaume, conquit de nouvelles terres aux Alamans, aux Bourguignons et aux Provençaux. Il a évité que le royaume ne soit qu'un conglomérat de provinces indépendantes et il a préparé l'unification. Même s'il n'a jamais été roi, le pape Grégoire l'appelle « subregulus ».

Extraits

[...] L'élection et le sacre de Pépin. Il ne veut pas que son action soit un coup d'Etat donc il cherche le soutien du pape. Pour cela, il se sert de Fulrad, abbé de Saint-Denis. Il est très puissant et il est le premier à servir l'alliance entre le trône et l'autel. A Rome, Fulrad demande au pape les rois n'exercent plus dans notre royaume. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? et le pape Zacharie lui répond mieux vaut appeler roi celui qui exerce efficacement le pouvoir afin que l'ordre ne soit pas troublé Childéric III est déposé et envoyé au monastère de Saint Bertin. [...]

[...] Sous les Mérovingiens, on retrouve des assesseurs, les rachimbourgs, qui siègent occasionnellement avec le comte et sont choisis parmi les hommes libres du comté. Les Carolingiens ne sont pas satisfaits d'eux et la fonction disparaît. Ils sont remplacés par des assesseurs permanents, les scabini, les échevins, choisis parmi les riches propriétaires fonciers du comté. Le roi-empereur attend de cette stabilité une plus grande implication des échevins dans leur travail et une plus grande connaissance des usages locaux. Sous les Mérovingiens, tous les hommes libres devaient assister aux audiences mais peu se déplaçaient. Les Carolingiens vont exiger trois déplacements par an. [...]

[...] Ce traité est aussi un accord passé avec l'aristocratie, qui a attisé les tensions. Les Carolingiens ont cherché à la contrôler en tissant avec elle un lien particulier qui s'est révélé être une force mais aussi une faiblesse. La logique du partage explique en partie l'échec relatif de la dynastie carolingienne L'importance des liens personnels entre les rois carolingiens et leurs fidèles. Les rois mérovingiens nouaient avec leurs fidèles des liens qui prenaient la forme de serments. Sous les Carolingiens, un nouveau type de rapports se développe : la vassalité. a. [...]

[...] Quand il y a doute, l'évêque peut exceptionnellement diligenter une enquête mais il se contente le plus souvent d'un serment purgatoire. Pour se disculper, l'accusé doit avoir sept cojureurs choisis parmi ses proches. Les peines sont souvent des pénitences. Il n'y a ni prison ni peine de mort ni châtiment corporel. Pour faire exécuter ses peines, l'évêque doit utiliser le pouvoir laïc et demander l'assistance du comte. La peine canonique peut donc se doubler d'une peine laïque. L'Empire carolingien de Charlemagne a été victime des partages successifs. [...]

[...] Le roi doit être garant de la paix et de la protection des faibles. Il a une fonction religieuse et doit conduire le peuple chrétien dans son salut. A partir de 869, sous l'inspiration d'Hincmar, pendant la cérémonie du sacre, les rois carolingiens vont prêter serment de remplir des obligations. Le premier à s'y soumettre est Charles le Chauve. En raison de cette promesse, le roi doit défendre les églises, rester fidèle aux grands et au peuple, assurer le respect de la justice et maintenir la paix. [...]