Abbassides, islam, État islamique, monde médiéval, VIIIe siècle, Moyen-Orient, Religion, dynastie, règne, révolution, révolte, succession impériale, pouvoir, empereur, calife, administration, justice, occident, Empire Byzantin
En outre, en 747, en Orient, les insurrections se propagent à partir des régions périphériques. À noter que pour autant, dans les deux cas, cela vient de peuples nouvellement convertis, provoquant : la "révolution abbasside". Plus concrètement, ici, les contestations partent du Khurasân (région de peuplement persan) et sont menées par Abu-Muslim al-Khurasani (718-755), fils d'un zoroastrien persan et "fondateur de l'Empire abbasside"), où il est possible de retrouver des éléments de protestations des privilèges des Arabes par les contestataires. Ces derniers s'appuient sur une critique sociale et plus particulièrement dans la nécessité de donner une place aux mawâlî.
De plus, les milieux religieux se servent d'un critique religieux pour critiquer le monde des califes omeyyades, notamment pour s'être écarté vis-à-vis des prescriptions de l'islam. Ils dénoncent en particulier leur politique fiscale et leur comportement personnel, particulièrement à la cour qui est devenue fastueuse. En somme, ici, il y a de véritables arguments pour critiquer le pouvoir omeyyade en place.
[...] Ici, cette géographie descriptive pense la place de l'islam à l'échelle du monde. En d'autres termes, ce discours impérial place l'islam au coeur du monde. Par ailleurs, cette géographie montre l'espace profondément unifié par des axes de communications, c'est-à-dire des routes qui relient des villes. Par exemple, l'historien et géographe arabe al-Ya`qûbî est l'auteur d'une géographie générale, Kitāb al-buldān (Livre des Pays) qui contient en particulier des descriptions de Bagdad [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/Bagdad] et Samarra [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/Samarra]. Lui aussi, il présente ce monde abbasside comme un empire unifié et prospère. [...]
[...] Ici, il promeut le savoir et accueille à sa cour des savants et des artistes. Il encourage aussi la traduction d'œuvres philosophiques et scientifiques de Grèce. Pour cela, il fonde le Bayt al-Hikma ("maison de la sagesse") qui est une grande bibliothèque de manuscrits d'héritage antique et un lieu de traduction de ces textes grecs et persans par le biais de traducteurs souvent chrétiens ou récemment convertis mais qui maîtrisent plusieurs langues : grec, syriaque, persan, arabe. Par exemple, un de ces célèbres traducteurs est Hunayn ibn Ishâq (808-873). [...]
[...] Conclusion En conclusion, l'empire abbasside est un empire qui se veut universel. Il est dirigé par un calife qui est à la fois chef de la communauté des croyants (umma) et de l'empire sur lequel il doit faire appliquer la Loi musulmane (sharî`a). Le point majeur réside dans le fait que cet empire se veut surtout universel, au centre du monde, tout en intégrant les différents peuples conquis et les courants religieux, au sein de l'islam mais également les non-musulmans. [...]
[...] Or les besoins financiers augmentent. Plus concrètement, il faut bien évidemment continuer à payer l'armée, mettre en place une administration impériale, donc recruter des fonctionnaires et financer la cour de plus en plus fastueuse et importante. D'une manière logique, l'ensemble de ces facteurs entraînent une augmentation de la pression fiscale. Au même moment de cette augmentation fiscale, les non-musulmans (dhimmis), ceux qui payent une grande partie des impôts (ex : jizya), sont progressivement en train de se convertir. Mais, ces nouveaux convertis se plaignent puisqu'ils sont parfois toujours assujettis aux impôts des non musulmans. [...]
[...] Même s'il n'exerce pas de pouvoir judiciaire véritable, il possède une grande influence. A titre d'exemple, il nomme le cadi des cadis / grand cadi (qāḍī l-quḍāt), formule inspirée de l'appellation perse, "Roi des rois". Ici, ce grand cadi nomme les cadis secondaires qui peuvent se trouver dans les provinces, spécialisés par exemple des mariages et des divorces. En vérité, cette administration judiciaire pourrait laisser penser que ces cadis sont soumis au pouvoir politique, et de fait, cela est véridique dans une certaine mesure où il y a des leviers pour exercer une pression sur ces cadis. [...]
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