Empire Byzantin, système impérial, Basile I, dynastie, Basile II, Leon VI, Constantin VII Porphyrogénète, conquêtes, Romain II, Nicéphore Phocas, Jean Tzimiskès, Constantin IX Monomaque
En 867, Basile Ier a conquis le pouvoir impérial par la force. Pourtant, la dynastie qu'il fonde va durer cent quatre-vingt-dix ans. Quatre générations plus tard, à la mort de Basile II, le 15 décembre 1025, l'Empire est redevenu le plus puissant des États chrétiens, face à un Occident et un califat l'un et l'autre divisés. Et la dynastie va résister encore trente-deux ans à l'absence de descendant de sexe masculin. Cette durée et cette puissance s'expliquent tant par l'habile construction d'une vraie légitimité dynastique que par les victoires militaires et diplomatiques répétées, et par la solidité des mécanismes idéologiques et administratifs du pouvoir.
[...] En 1041, à la mort du roi Smbat d'Ani, les troubles autour de la succession impériale empêchent le pouvoir byzantin de revendiquer la succession promise. Assuré de son trône, Constantin IX Monomaque envoie son armée contrôler Ani ; le successeur de Smbat, Gagik, qui s'est rendu à Constantinople, y est couvert d'honneurs, mais retenu. Dans les années suivantes, les armées byzantines, renforcées par l'aristocratie arménienne et de forts contingents géorgiens, parviennent non sans difficulté à contenir les raids sans cesse plus nombreux des Turcs. [...]
[...] Il faut dire que l'Empire se heurte en Syrie à un nouvel adversaire redoutable, le califat fatimide du Caire. Il doit intervenir en 995 et 999 pour préserver Antioche et son obligé d'Alep. Basile conclut donc une paix de dix ans avec les Fatimides pour se concentrer sur les confins nord de l'Asie Mineure. Après avoir fait reculer les Géorgiens, il recueille ainsi l'héritage du royaume arménien du Vaspurkan et s'avance jusqu'au sud du lac de Van en 1021, tandis que l'autre roi arménien, Smbat d'Ani, lui promet une opération semblable. [...]
[...] La progression byzantine s'avère d'abord lente, puis s'accélère à partir des années 930. Basile Ier a certes levé l'hypothèque paulicienne, mais l'Empereur doit se contenter d'interdire aux Arabes de Tarse et de Mélitène de pénétrer durablement en Asie Mineure. On ne sait si l'origine arménienne de la dynastie est une réalité ; ce qui est certain, en revanche, c'est que les Arméniens, de confession monophysite mais d'abord chrétiens, tentent d'échapper au joug arabe. Ils sont d'ailleurs nombreux à gagner l'Empire et à s'enrôler dans l'armée byzantine, ce qui contribue à renforcer les contingents stationnés sur la frontière du Taurus. [...]
[...] La thalassocratie byzantine est rétablie. Dans des circonstances que nous verrons plus bas, Nicéphore Phocas devient Empereur le 16 août 963. Il a déjà conquis une grande partie de la Cilicie, puis s'est avancé en Syrie jusqu'à prendre Alep, la capitale de Sayf al-Dawla décembre 962. Après son couronnement, il achève la conquête de la Cilicie, puis s'empare systématiquement de toutes les villes de Syrie du Nord, notamment Émèse et Laodicée. Il rentre à Constantinople, laissant ses armées assiéger la grande métropole, Antioche. [...]
[...] En 949, Constantin Porphyrogénète monte une autre expédition contre la Crète : nouvel échec. Mais ce n'est que partie remise. Romain II (959-963) envoie Nicéphore Phocas. Celui-ci réussit à débarquer dans l'île en 960 et met le siège devant Chandax : cela dure dix mois, mais Nicéphore, qui a embarqué son ami l'ermite Athanase avec qui il fondera le monastère de Lavra sur l'Athos en remerciement de ses victorieuses prières, prend la principale place arabe mars 961) et soumet l'île, aussitôt transformée en thème. [...]
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