Dans ces sociétés où l'état est structurellement faible c'est la parenté qui constitue l'axe majeur des relations sociales. C'est au sein de la parenté que l'individu trouve ses droits et ses devoirs.
Au sein de cette parenté, ce que l'on peut appeler la famille proche (famille nucléaire) est le premier espace de socialisation des émotions (comme dans nos sociétés actuelles d'ailleurs). Au sein de la famille, à l'époque comme de nos jours les rôles sont différenciés en fonction du sexe (fille/garçon), de la position (parent/enfant, frère/soeur) mais les membres d'une même famille partagent les mêmes expériences, les mêmes événements, souvent les mêmes règles et les mêmes normes et donc une même similitude dans les émotions.
[...] Il recommence par la suite. On voit que bien une relation de vassalité, mais elle n'a aucune efficacité parce que les relations sont des relations de haines. Ce ne sont pas des haines personnelles, la haine dépasse les individus. Elle met aux prises depuis plusieurs générations les différents comtes, les évêques successifs, les partisans de l'empereur. Le siège épiscopal de Cambrais est un enjeu et à chaque décès du titulaire il y a une rivalité pour ce siège épiscopal et finalement l'empereur choisit toujours des ennemis des comtes de Flandre, Vermandois. [...]
[...] Les causes sont souvent des questions d'héritage en particulier quand la soeur est désavantagée au moment du partage. Son mari défend ses droits alors contre ses beaux frères. Au-delà de ses liens forts, quand les liens positifs sont plus faibles, mais sont réactivité la haine peut s'y développé très rapidement (dans cette zone critique à la périphérie de la parenté, d'où la nécessité de renouveler les liens par le mariage). Le champ de la haine peut se superposer au champ de l'amitié, mais avec une probabilité inversée. [...]
[...] Ces biens quoique plus faibles sont bien connus et on sait que dans ces sociétés-là les individus connaissent bien leur généalogie. Ils la connaissent beaucoup plus loin que de nos jours. Ex. : une loi lombarde dite que les Lombards devaient connaitre leur généalogie jusqu'au 6e degré. On le voit parce que dans les sources on peut aller parent sans préciser si ces des parents proches (consanguin) ou des parents lointains (affin). Les affins sont des gens qui sont bien parents, mais au 5e voire au 6e degré. [...]
[...] Voyant ce la un évêque : l'évêque de Cambrais va intercéder et réconcilier les comtes avec l'empereur, obtenant pour eux la grâce de l'empereur. Ceci étant fait un mariage vient sceller la réconciliation entre les anciens ennemis. On constate que les beaux frères et les affins proches constituent souvent un axe d'entraide fort qui vient renforcer celui des frères et soeurs. Par ex. : le comte Hugues de Vermandois prend conseil de ses amis. On constate que tous ses amis sont des affins. [...]
[...] Au sein de la famille, à l'époque comme de nos jours les rôles sont différenciés en fonction du sexe (fille/garçon), de la position (parent/enfant, frère/soeur), mais les membres d'une même famille partagent les mêmes expériences, les mêmes événements, souvent les mêmes règles et les mêmes normes et donc une même similitude dans les émotions. Dans les textes du Moyen-Age (vrai pour tout le Moyen-Age), on rencontre souvent l'expression parent et ami cette expression très fréquente prouve que la parenté est normalement conçue comme un lien porteur d'amour. Beaucoup d'exemple durant tout le Moyen-Age de parents qui sont appelés des amis. [...]
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