Élites, pouvoir, islam médiéval, 10e-15e siècle, monde musulman
Juristes préconisent que les élites soient punies plus légèrement que les gens du bas peuple auquel le châtiment physique doit être recommandé. Consommer du vin, homosexualité ne passent pas chez le peuple.
Le pouvoir ne peut pas gouverner seul, il a besoin de relai auprès du peuple, d'intermédiaires pour transmettre la parole, remonter les préoccupations des sujets. Le pouvoir crée des intermédiaires en nouant des relations avec des individus privilégiés. Sources musulmanes qualifient cela de khâssa (« le cercle restreint »). Elites civiles qualifiées de a'yân cad les visages de la société, métaphore de la tête. Ces différentes catégories, a'yan et khassa sont des catégories qui se recoupent, en vertu de cette considération elle peut avoir plus facilement accès aux gouvernants.
[...] Gagner sa vie à partir de la science profane enseignée, donc il faut trouver un patron qui embauche comme précepteur pour ses enfants. Mode de vie le plus courant. Peuvent faire grande carrière et intégrer l'administration. Ex. d'al-Suli, précepteur du futur calife al-Râdî. Concernant les disciplines religieuses, jusqu'au début 11e, le plus souvent les savants ne sont pas professionnels de l'enseignement. Ils ont double carrière, marchands, artisans, commerçants pour gagner leur vie. Certains sont copistes de livre. Puis s'adonnent à l'étude et enseignent à la mosquée éventuellement. Certains sont rentiers. Ex. [...]
[...] Fatwa, avis juridique pour prendre des décisions importantes. Lorsqu'un héritier est mineur, illégal qu'il monte sur le trône. Ex d'Al- Andalus, à la mort d'al-Hakam II, le grand qadi a émis un avis juridique favorable pour faire monter sur le trône. Hafsides ont un conseil d'oulémas composé des principaux savants de la capitale qui examinent les décisions des souverains, apporter leur avis et conseils. = cette présence d'oulémas dans les cours a d'autres traductions : ils organisent les grands débats dogmatiques, auquel le pouvoir peut participer. [...]
[...] Autres fonctions religieuses officielles Lecteur du Coran, le savoir par cœur. Il faut être attaché à la cour ou mosquée. Fonction aussi de prédicateur. De qadi, avant cela les savants passaient par d'autres grades comme sorte de notaire auprès du tribunal, greffier Il y a aussi les mufti, peuvent exercer à titre privé ou employés du pouvoir pour rendre avis juridiques, des fatwas. Sous les Fatimides, da'wa qui font propagande. Ex maghrébin d'ibn Arafa assez connu (1316-1401), juriste malikite originaire d'une tribu berbère du sud-est tunisien, les Wirghimma, né à Tunis d'un milieu pas très élevé mais son père est l'ami du grand qadi de Tunis ce qui permet au fils d'avoir éducation élevé. [...]
[...] Relations importantes entre hommes de pouvoir et hommes de savoir notamment religieux. Oulémas conseillent, instruisent, intercesseurs auprès de Dieu, et hommes de pouvoir qui leur procurent postes prestigieux et lucratifs. Gain spirituel et politique puisque ce patronage va permettre de présenter une façade pieuse et religieuse, et de l'autre côté gain symbolique et matérielle pour les oulémas qui renforcent leur position dans la société. Pour être un souverain compétent il faut s'entourer de conseilleurs notamment religieux, de divers courants, représentatifs des croyances de la population. [...]
[...] Système fondé sur fidélité exclusive à sa famille d'adoption, maîtres surtout celui qui l'a affranchi, et ses frères de condition. Le mamelouk doit avoir été séparé de sa famille biologique. Aristocratie militaire qui se distingue du reste de la population en raison de son origine du Caucase ou steppes d'Asie centrale, portent des prénoms trucs, c'est un privilège, et leur condition servile puis affranchie. Se distinguent aussi par leur costume. Ils parlent turcs, souvent connaissent mal l'arabe, font souvent appel à des interprètes pour parler à la population civile. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture