A partir du XIIIe siècle, l'Eglise de France acquiert progressivement un nouveau statut qui fait du roi de France son protecteur. On parle alors d'Eglise gallicane. La théorie du gallicanisme participe de la politique d'affirmation du pouvoir royal, mais face au pape. Le gallicanisme s'oppose en tout point à l'ultramontisme qui affirme l'infaillibilité du pape et la suprématie du spirituel sur le temporel.
Avec cette théorie, de nouveaux rapports entre la royauté française et l'Eglise se mettent en place. Le gallicanisme permet, en effet, à l'Eglise de France de se libérer de la tutelle pontificale mais la soumet en contrepartie à l'autorité du roi de France. Le gallicanisme ne remet pas en cause l'unité de l'Eglise. Il s'agit seulement d'une théorie qui limite l'autorité du pape sur l'Eglise de France et sur le roi (suite aux conflits qui l'ont opposé à la royauté.
[...] On parle alors d'Eglise gallicane. La théorie du gallicanisme participe de la politique d'affirmation du pouvoir royal, mais face au pape. Le gallicanisme s'oppose en tout point à l'ultramontisme qui affirme l'infaillibilité du pape et la suprématie du spirituel sur le temporel. Avec cette théorie, de nouveaux rapports entre la royauté française et l'Eglise se mettent en place. Le gallicanisme permet, en effet, à l'Eglise de France de se libérer de la tutelle pontificale mais la soumet en contrepartie à l'autorité du roi de France (II). [...]
[...] La riposte de la royauté ne se fait pas attendre: la France, premier fournisseur du Vatican en métaux précieux, suspend ses expéditions d'or et d'argent, ce qui contraint Boniface VIII à reculer. L'affaire Bernard Saisset En 1301, le conflit reprend avec le déni du privilège de for par le roi de France qui a fait arrêter l'évêque de Pamiers. Bernard Saisset, pour le traduire devant la justice royale. Le pape rappelle alors, dans une bulle (Ausculta fili) la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporal. [...]
[...] Le droit canonique concurrencé: Par ailleurs, la royauté ne fait pas que réceptionner le droit canonique élaboré à Rome Elle concurrence de plus en plus souvent par sa législation le droit canonique. Ainsi, et contrairement aux dispositions du concile de Trente, la royauté conditionne la validité du mariage à l'autorisation des parents de chacun des époux. Elle fait du mariage un acte formaliste avec la multiplication des bans et du nombre des témoins. La théorie gallicane s'est développée au gré des circonstances au cours des ans. [...]
[...] Selon cette théorie, l'Eglise confie le glaive du temporel au roi afin qu'il en use pour l'Eglise et sous contrôle pontifical. Vis-à-vis de l'Eglise de France: Lors du concile de Constante (1414- 1418), puis lors du concile de Bâle (1431- 1449), est affirmée la supériorité du concile sur le pape qui est donc tenu de respecter les canons des conciles ainsi que les coutumes particulières des Eglises nationales. Le pape n'a pas plus de pouvoir que l'ensemble des nations. Cette supériorité du concile sur le pape s'affirme d'autant plus facilement que l'Eglise universelle vient de subir (1378- 1417) une profonde crise appelée Grand Schisme d'Occident. [...]
[...] Elle concrétise le gallicanisme religieux, c'est-à-dire la doctrine des gens d'Eglise qui cherche à limiter l'autorité du pape sur l'Eglise de France. Cette déclaration dut publiée comme loi d'Etat le 20 mars 1682 par Louis XIV, permettant ainsi de renforcer le gallicanisme politique, c'est-à- dire la doctrine tendant à préciser les pouvoirs respectifs du roi et du pape sur l'Eglise de France. Bibliographie indicative L'Église catholique gallicane : du 1er au 20e siècle Teyssot, Thierry (1962- . ) / GOPAV : Faire savoir / 1985 Histoire de l'Eglise gallicane Par le P. Jacques Longueval, de la compagnie de Jésus. Tome troisième. [...]
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