L'Église durant le haut Moyen Âge

Thèmes abordés

Moyen-âge, église, évêques, hiérarchie ecclésiastique, pouvoirs spirituels, réseau paroissial, monachisme, monastère, prétentions temporelles, christianisme, empire romain, religion urbaine, croyances

Résumé du document

L'Église développe des prétentions temporelles (pouvoir temporel : réalité concrète comme les impôts / pouvoir spirituel : réalité abstraite). Elle se structure au cours du haut Moyen Âge. Elle reste remarquablement stable.

Enracinement du christianisme et de l'Église : héritage de l'Empire Romain. Conversion de Constantin en 312. Edit de Milan (313) : tolérance religieuse, n'impose pas le christianisme ; renouvelle l'édit de Sardique (311). Il met le christianisme à égalité avec les autres cultes de l'Empire. Les chrétiens ne sont plus victimes de discrimination et sont autorisés à pratiquer leur religion : tous les biens qui leur ont été confisqués lors des persécutions leur sont rendus. Edit de Thessalonique (380) promulgué par Théodose (règne en Orient) et est valable en Occident par Gratien : le christianisme devient l'unique religion de l'empire romain.

Extraits

[...] Hérésies : variantes du dogme chrétien. Terme employé pour des personnes aux croyances non orthodoxes (croyances non « droites »). Ces divisions religieuses recoupent des divisions politiques : les Romains sont des chrétiens nicéens (dogme de Nicée), les Barbares sont hérétiques et suivent la foi arienne (dogme d'Arius) question de hiérarchie dans la Trinité. L'Église, acteur politique majeur Convertir les rois Au VIème siècle, l'Europe des royaumes barbares n'est pas encore christianisée. Il y a des communautés chrétiennes essentiellement dans les villes qui se concentrent dans les territoires conquis par les barbares. [...]

[...] Les monastères reçoivent des donations également (livre répertoriant pour qui les moines doivent prier ; pour telle famille qui a fait un don, etc.). Conclusion la fondation des monastères permet d'éviter le fractionnement des patrimoines à travers les successions. Les moines doivent subvenir à leur besoin eux-mêmes : les monastères deviennent des centres économiques importants (les grandes familles s'y associent). Le clergé séculier (qui vit auprès des fidèles) opposé au clergé régulier (qui vit selon les règles). Ces structures se mettent en place au Haut Moyen Age ; l'évolution de l'Église conservera ces bases. [...]

[...] Il se fait de plus en plus en campagnes. Dans certaines régions, le christianisme reste superficiel résistances dans les régions non romanisées. (Ex : Angleterre, repartir de zéro pour réimplanter le christianisme disparu suite aux peuples barbares. Saint Patrick et Palladius évangélisent l'Irlande assez rapidement et profondément. Le Pape demande aux irlandais de diffuser le christianisme en Angleterre : échec. Il envoie ensuite des moines italiens : la conversion est lente et les résistances sont nombreuses / Germanie : très lent aussi, des moines ont été exécutés par les païens). [...]

[...] Vie en communauté consacrée à la prière, dans des lieux reculés en suivant l'ascèse (privation de tout). L'influence de la spiritualité colombanienne Colomban : (540 - 615) : un moine irlandais à Bangor. La vie dans les monastères irlandais est rude (ascèse). Le moine doit se déplacer et voyager pour Dieu (peregrinato pro Deo). Sa vie nous est contée par Jonas de Bobbio dans la Vita. Il fonde lui-même 5 monastères (Luxeuil, Fontaine, Annegray, Bregenz et Bobbio ; les 2 derniers en Italie). Ses disciples de Luxeuil vont fonder d'autres monastères. [...]

[...] Reprise dans les canons du concile d'Aix, diffusés sous l'impulsion de Benoît d'Aniane et de l'empereur Louis le Pieux). Élection de l'évêque (affirmation de dynasties d'évêques: ex. Grégoire de Tours). Intervention royale: cf. canons du premier concile de Tolède (589, roi Reccared); canons du concile de Paris (614; roi Clotaire II). Des pouvoirs spirituels et intemporels Compétences administratives : gestion des finances, des travaux, de l'approvisionnement . Ex : Didier de Cahors qui devient trésorier du roi avant d'être choisi par le roi Dagobert en 630 pour succéder à son frère sur le trône épiscopal de Cahors. [...]